Dans cette situation de fin de vie, la famille de la patiente demande à abréger les souffrances perçues de leur proche. L’absence de reconnaissance et les relations conflictuelles entre famille et soignants interrogent les valeurs éthiques portées par les professionnels de soins palliatifs. Dans ce RSCA, il s’agit donc, grâce à la pensée de E. Lévinas de comprendre ce qui peut fonder cette posture éthique: La notion de visage, en ce qu’elle ouvre à la vulnérabilité de l’autre dans son altérité absolue, qu’elle ouvre à la responsabilité pour autrui et à la place de sujet semble pertinente. C’est donc du fait de la reconnaissance que le sujet peut accéder à la conscience de soi et à la place qu’il occupe dans la relation de soin et dans ce qui l’engage narcissiquement dans sa posture professionnelle. Ceci dans une clinique particulière qui interroge le travail de la honte et celui de la pulsion de mort. Ces notions peuvent également permettre de saisir ce qui est agissant dans la demande de mort. C’est à partir ces éléments, inscrits dans une démarche pragmatique et réflexive que l’éthique en soins palliatifs pourrait être réinterrogée.