L’ objectif de cette étude était d’évaluer la tomodensitométrie dans le diagnostic de la dysfonction diaphragmatique en comparaison à l’ échographie en évaluant l’ épaisseur des piliers diaphragmatiques et la différence de hauteur entre les deux coupoles. L’ épaisseur des piliers diaphragmatiques dans le groupe des cas (paralysies et faiblesses diaphragmatiques) étaient significativement amincis au niveau de L1 et de l’ artère cœliaque à gauche comparé aux témoins ( 2 mm vs 7,4 mm et 1,7 mm vs 3,1 mm respectivement, p<0,001). A droite il n’y avait pas d’amincissement significative des piliers diaphragmatiques dans le groupe des cas au niveau de L1 et de l’artère cœliaque comparé aux témoins ( 3,6mm vs 7,4mm, p=0,13 et 2,8 mm vs 3,8mm, p=0,43, respectivement). A droite comme à gauche, il y avait une différence de hauteur significative des coupoles entre les cas et les témoins (7,70 cm vs 1,16cm et 5,51 vs 1,16 cm, p<0,001). La différence de hauteur entre les deux coupoles diaphragmatique des cas comparé aux témoins à gauche était de 5,51cm vs 1,16cm, p<0,001, et à droite était de 7,70 cm vs 1,16 cm, p<0,001. Les valeurs seuils de différence de hauteur entre les deux coupoles en faveur d’une paralysie ou d’une faiblesse droite était de 4,44 cm et 3,51 cm respectivement; et à gauche était de 2,70 cm et 2,48 cm, respectivement. A droite, la valeur seuil en faveur d’une paralysie diaphragmatique au niveau de L1 et de l’artère cœliaque était de 4,5 mm et 3 mm respectivement. A gauche, les valeurs seuils au niveau de L1 en faveur d’une paralysie ou d’une faiblesses diaphragmatiques étaient de 3,8 mm et 5 mm, respectivement. Au total, la tomodensitométrie, examen diagnostic fréquemment réalisé lors de l’exploration d’une dyspnée, pourrait être une aide diagnostique à une dysfonction diaphragmatique en pratique clinique.