Contexte : les taux de césariennes sont en constante augmentation. Bien qu’il s’agisse d’une procédure salvatrice, cette hausse incontrôlée reste discutable. Alors que les données internationales suggèrent qu'une augmentation des taux de césariennes jusqu'à 10 à 15 % est associée à une réduction de la mortalité maternelle et néonatale, le bénéfice d'un taux de césariennes plus élevé reste débattu. Objectifs : le but de cette étude était de décrire les tendances de l'accouchement par césarienne, en utilisant la classification de Robson et d'évaluer les issues maternelles et néonatales en conséquence afin d'identifier des stratégies potentielles pour contrôler l'augmentation des taux de césariennes. Plan de l'étude : cette étude observationnelle rétrospective a inclus toutes les naissances ≥22 semaines d’aménorrhées ayant eu lieu dans un hôpital universitaire de niveau 3 à Besançon, en France, du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2023. Tous les accouchements ont été classés à l'aide du système de classification de Robson en 10 groupes. La taille relative, le taux de césariennes et la contribution au taux de césariennes global ont été décrits pour chaque groupe. Une réduction significative des transferts néonataux a été observée entre 2020 et 2023 (1,4 % ; IC 95 % 0,5-2,3 %). Conclusion : un taux moyen de césariennes inférieur à 15 % a été obtenu sans augmentation des complications maternelles et néonatales dans une maternité universitaire de niveau 3.