Effect of proprioceptive programs to prevent primary and recurrent ankle sprains in at-risk athletes
Intérêt des programmes proprioceptifs, dans la prévention des entorses de cheville primaire et récidivante, chez les athlètes à risque.
Abstract
Introduction : Today, seventy percent of the French population has already sprained an ankle, known as the most common injury of the musculoskeletal system. It represents thirty percent of all sports injury. The economical, psychological, anatomical, functional consequences associated to recidivism and a long-term incapacity, make the sprained ankle a serious Public Health issue. Objectives : The main objective of this paper was to determine if the proprioceptive programs exerted by collective, twist and reception sports athletes, allowed to significatively reduce the ankle sprain incidence. Methods : In order to answer this therapeutic question, the data-based PubMed, Pedro, Cochrane Library, Kinedoc were investigated. Seven randomized controls trials, comparing proprioceptive and control groups, have been included. Results : The judgment criterions were the ankle sprain incidence, their relapse, and their gravity. The meta-analysis results have shown a significantly statistic improvement (p < 0,00001) in favor of the proprioception group, about the ankle sprain incidence : RR = 0,58 ; IC 95% (0,46-0,73). The proprioceptive training would also allow a significant reduction of ankle sprain recidivism, in the basketball, football and volleyball players. However, no significant effect was found for the gravity subject. Discussion : Although these results support proprioception, they should be interpreted carefully. As a matter of fact, biases and low quality of evidence and clinical interpretation were noted. The pronounced heterogeneity of the inclusion criteria and a sample size too small to represent the general sport population make the results difficult to compare. Conclusions : To conclude, proprioception has been shown to be effective in reducing primary and recurrent ankle sprains in at-risk athletes. Despite the results must be interpreted with caution, proprioception has definite advantages and negligible side-effects. Its ease of application and the low cost involved tend to tip the benefit-risk balance in its favor.
Introduction : aujourd’hui, soixante-dix pour cent des Français ont déjà subi une entorse de cheville, perçue comme le traumatisme de l’appareil locomoteur le plus répandu. Elles représentent jusqu’à trente pour cent de toutes les blessures sportives. Les conséquences économiques, psychologiques, anatomiques et fonctionnelles, associées aux récidives et à une incapacité à long terme, font de l’entorse de cheville un problème majeur de Santé Publique.
Objectifs : le but de cette revue de littérature est de déterminer si les programmes proprioceptifs effectués par les athlètes de sports collectifs, de pivots et de réceptions, permettent de réduire significativement l’incidence des entorses de cheville. Méthode : Afin de répondre à la question thérapeutique posée, les bases de données PubMed, Pedro, Cochrane Library, Kinédoc ont été investiguées. Sept essais cliniques contrôlés randomisés, comparant un groupe proprioceptif et un groupe témoin, ont été inclus. Résultats : Les critères de jugement étaient l’incidence des entorses de cheville, leurs récidives ainsi que leurs gravités. Les résultats de la méta-analyse ont montré une amélioration statistiquement significative (p < 0,00001) en faveur du groupe proprioception, concernant l’incidence des entorses de cheville : RR = 0,58 ; IC 95% (0,46-0,73). L’entrainement proprioceptif permettrait également une réduction significative des récidives d’entorses de cheville chez les basketteurs, les footballeurs et les volleyeurs. Cependant aucun effet significatif n’a été trouvé pour la gravité. Discussion : bien que ces résultats soient en faveur de la proprioception, ils sont à interpréter avec prudence. En effet, des biais et des faibles niveaux de preuves et d’interprétation clinique ont été relevés. L’hétérogénéité prononcée des critères d’inclusions ainsi qu’une taille d’échantillon trop faible pour représenter la population sportive générale font que les résultats sont difficilement comparables.
Conclusions : pour conclure, la proprioception s’est montrée être efficace dans la réduction des entorses de cheville primaires et récidivantes chez les sportifs à risque. Malgré des résultats à interpréter prudemment, la proprioception a des avantages certains et des effets indésirables négligeables. La facilité de mise en place et les faibles coûts qu’elle induit, tendent à faire pencher la balance bénéfices-risques en sa faveur.
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