Les arboriculteurs biologiques doivent faire face aujourd’hui à la résurgence de ravageurs secondaires comme l’hoplocampe du pommier qui peut localement fortement impacter les vergers. Peu de moyens de lutte sont disponibles pour aider les producteurs biologiques à gérer ce ravageur. Le projet APRHOPO met en évidence diverses solutions alternatives. Le piégeage massif à l’aide de bandes engluées blanches permet de capturer les individus adultes dès leur émergence. Aucune efficacité de cette méthode n’est mise en évidence dans cette étude sur la diminution des dégâts. Cette stratégie pourrait être intéressante si elle est mise en place dans des zones localisées et sur plusieurs années. Parmi les produits larvicides testés sur jeunes larves après éclosions, l’extrait de Quassia amara est le produit le plus efficace avec une efficience semblable à celle de la référence conventionnelle à base de lambda-cyhalothrine. Pour ce qui est des méthodes de lutte sur larves pré-diapausantes, l’efficacité des nématodes entomopathogènes S. feltiae et du champignon entomopathogène M. brunneum n’a pas pu être montrée dans cette étude. Les conditions météorologiques requises pour ces stratégies, en particulier les nématodes, sont extrêmement contraignantes et souvent peu présentes lors des périodes d'application. Enfin, l’utilisation d'outils d'aide à la décision (OAD) tels que les modèles biologiques sont une option pour optimiser le positionnement des traitements. Les modèles sont toutefois à améliorer, les différences par rapport à la réalité étant disparates entres les années en particulier en ce qui concerne la période clé de l’éclosion.