Contexte : le football féminin s’est largement démocratisé depuis le XXe siècle, constituant un axe prioritaire de développement au sein de la Fédération Française de Football. Dans la pratique du football, on note qu’une femme a 2 à 7 fois plus de chances qu’un homme de connaitre une rupture du LCA, et cela est notamment expliqué par des facteurs hormonaux et biomécaniques. Dans 60% des cas, la lésion de ce dernier se fera par mécanisme lésionnel sans contact pour les populations féminines. La prévention est quant à elle cependant, peu démocratisée. Objectifs : l’objectif de notre travail est d’évaluer l’efficacité de programmes de prévention mis en place au sein d’équipes de jeunes footballeuses féminines, dans la réduction de blessures du ligament croisé antérieur principalement, ainsi que d’autres blessures du genou. La population étudiée constituée de femmes, pratiquant le football, âgées de moins de 26 ans. Le but serait de mettre en avant des techniques prouvées afin de les développer au sein des équipes de football féminin en prévention primaire. Méthode : pour ce faire, les bases de données PubMed, Cochrane Library ainsi que PEDro ont été investiguées, du 1er septembre au 19 octobre 2023. Nous évaluerons les risques de biais grâce à l’échelle PEDro, et la qualité méthodologique de notre revue en utilisant l’échelle AMSTAR. Enfin, afin d’identifier la qualité des preuves et la force de recommandation de notre revue, nous nous appuierons sur le système GRADE. Résultats : cinq études ont fait l’objet de nos investigations ; parmi ces dernières, une seule présente des résultats statistiquement et cliniquement significatifs au seuil d’1%, celle de Mandelbaum et al., qui nous décrit le programme PEP d’échauffement efficace en moyenne à 81% dans la réduction des blessures du LCA. Pour les autres, les données statistiques ne permettent pas d’aboutir à une telle conclusion, comprenant pour la majorité des cas des « valeurs-p » supérieures à 0,05, ou bien des tests du Chi² non statistiquement significatifs ou non réalisables. En ce qui concerne l’efficacité de tels programmes sur les blessures de genou, aucune donnée statistiquement significative n’a été mise en avant. Discussion : des biais sont présents dans les articles analysés : le faible nombre d’articles ainsi qu’une forte hétérogénéité des résultats implique l’impossibilité d’inclusion dans une méta-analyse. On constate également un score PEDro passablement correct avec une moyenne de 4,8/10. Tous ces paramètres confondus impliquent une complexité majeure à répondre à notre problématique. Conclusion : la prévention de blessures du LCA et du genou, dans le monde du football féminin, semble être un sujet riche à investiguer et à développer, tant dans les problématiques que de telles blessures engendrent, que dans le souci de développer nos connaissances scientifiques en la matière qui semblent, si l’on en croit la littérature, encore très limitées.