Les désordres alimentaires pendant la grossesse ont un impact important sur la santé des femmes et de leur enfant à naître. Plusieurs études révèlent la difficulté éprouvée par le soignant de dépister de tels troubles. Des études récentes recherchent le lien entre ces désordres alimentaires et certains facteurs de risques psychosociaux, notre objectif est d’identifier ces facteurs de risques. Matériels et méthode : pour répondre à notre problématique nous avons réalisé une revue de la littérature. Nous avons consulté quatre bases de données : PubMed, Cochrane, Science Direct et Google Scholar. Les articles sélectionnés suivent une méthodologie IMRaD, sont publiés en anglais ou français, sont tous publiés après 2005. Nous avons étudié 15 articles issus de la littérature répondant à notre objectif. Résultats : nous avons trouvé un lien significatif entre les désordres alimentaires et les symptômes dépressifs et anxieux. Le soutien conjugal semble être un facteur protecteur des désordres alimentaires pendant la grossesse. Cependant nous n’avons pas trouvé de liens significatifs avec les antécédents de violences chez les femmes ni avec leur niveau d’éducation. Discussion : il est primordial, au vu de nos résultats, de davantage dépister les symptômes dépressifs et anxieux pendant la grossesse. Ils auraient un impact sur la santé mentale des femmes mais aussi sur leur santé physique via les désordres alimentaires. Nous recommandons que ces troubles de l’humeur et de l’alimentation soient recherchées à chaque consultation de suivi de grossesse, plus particulièrement lors de l’Entretien Prénatal Précoce (EPP), ainsi qu’au post partum lors des consultations post natales.