J’ai la chance de ne pas connaitre dans mon entourage proche de personnes hospitalisés pour troubles psychiatriques. Mais, la généalogie de votre famille vous fait toujours un petit clin d’œil et vous ramène à la réalité. Tiens ! la deuxième épouse de mon arrière-grand-père maternel a été internée durant sept années entre 1916 et 1923 à l’hôpital Sainte-Marie à Privas… Souvent en recherches généalogiques on reste sur sa faim. Tous ces autres dossiers à ouvrir, à analyser, ces dures vies à retracer quelle frustration ! C’est donc le moment de l’Approfondissement. Le moment de se remettre dans le contexte de l’époque, de retracer ces parcours de vie et l’impact de cet enferment sur les familles. Contact est pris avec les archives de l’Ardèche et l’Hôpital Sainte-Marie pour que j’obtienne une dérogation afin que je puisse accéder aux dossiers encore non communicables. Nous nous mettons d’accord sur l’étude d’un panel de femmes entrées avant la première guerre mondiale, pendant et après pour déterminer l’impact réel de l’arrivée de la Grande Guerre sur le mental de ces femmes. Je vais faire connaissance avec l’établissement, découvrir son histoire. Bien identifier le contexte intérieur et extérieur de l’époque. Découvrir l’histoire de la psychiatrie et des soins sur ces années choisies. J’étudierais la famille proche par le biais de la généalogie de ces patientes. J’analyserais, en émettant uniquement des hypothèses pour les dossiers les plus fournis en informations et surtout ceux de Marie S. la deuxième épouse de mon arrière-grand-père maternel et Louise P. découverte par hasard.