Depuis 20 ans, le parc animalier de Sainte-Croix observe des encéphalites d’origine indéterminée chez le Renard polaire et le Loup arctique. Cette thèse approfondit l’occurrence de cas similaires en Europe. Parmi les 51 parcs européens consultés, huit ont rapporté des signes cliniques et des lésions cérébrales comparables, touchant 26 individus (24 renards polaires et 2 loups blancs de la toundra). Sept autres parcs ont signalé des troubles neurologiques chez leurs renards polaires, sans investigation approfondie. Les renards touchés ont en moyenne 2,7 ans et présentent des symptômes chroniques, notamment une baisse d’état général, des troubles de l’équilibre, de la vigilance et de la vision, avec un taux de mortalité élevé. Les analyses histologiques révèlent une polioencéphalite mononuclée multifocale modérée et non suppurée probablement d'origine virale, mais l’étude n’a pas permis d’identifier précisément ni les causes ni les facteurs favorisant de ces encéphalites.