Perfection, Deviance and Disability: Bodily Norms in Tolkien’s Medievalist World
Résumé
This thesis looks at the representations of bodies in J.R.R. Tolkien’s work. Using disability studies as framework, the goal is to analyse the medievalist world built by Tolkien and dissect the characterization of its human and non-human inhabitants. As medieval conceptions of disability are explored, their study aims to explain Tolkien’s handling of themes such as monstrosity, evil and war. Then, the thesis examines the foundational narratives contained in the Silmarillion to unveil the eugenicist and racially hierarchical nature of Tolkien’s universe. Not focusing only on deviance, a third part probes at the construction of an ideal body through the promotion of ableist and eurocentrist norms, notably by looking at the races of the Elves and the Númenoreans in contrast to the other, less noble races. In a final part, a more sociological approach is taken as the thesis delves into the social and cultural impacts of disability and makes a link with Tolkien’s own experience of the First World War. Ultimately, this thesis reveals Tolkien’s use of deviant bodies and disability as narrative tools reflecting contemporary biases, as well as a surprising scarcity of impairment in a medievalist world regularly torn by war.
Ce mémoire explore la représentation des corps dans l’œuvre de J. R. R. Tolkien. Prenant les disability studies comme cadre théorique, le but est d’analyser le monde médiévaliste construit par Tolkien et disséquer la caractérisation de ses habitants humains et non-humains. L’étude des conceptions médiévales du handicap tente d’expliquer l’usage par Tolkien de certains thèmes, tels que la monstruosité, le mal, et la guerre. Ensuite, le mémoire examine les récits fondateurs contenus dans le Silmarillion et révèle la nature eugéniste et hiérarchique de l’univers de Tolkien. Ne se limitant pas à la déviance, une troisième partie sonde la construction d’un corps idéal à travers la promotion de normes validistes et eurocentriques, notamment en analysant le discours biologique derrière les races des Elfes et des Númenoréens, en opposition aux autres races moins nobles. Dans une dernière partie, avec une approche plus sociologique, le mémoire se concentre sur l’impact social et culturel du handicap, en faisant un lien avec l’expérience personnelle de Tolkien de la Première Guerre Mondiale. Les conclusions, plutôt que de contribuer à une représentation fidèle et historiquement juste de la diversité humaine, révèlent que la déviance corporelle et le handicap sont utilisés par Tolkien comme des outils purement narratifs pétris de préjugés modernes, ainsi qu’une surprenante rareté de cas d’infirmité dans un monde médiévaliste régulièrement déchiré par la guerre.
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