Nirsévimab et hospitalisation pour bronchiolite à VRS des enfants de moins de six mois suivis en médecine générale : étude de cohorte en Haute-Corse au cours de la saison épidémique 2023-2024 - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance
Mémoires Année : 2024

Nirsévimab et hospitalisation pour bronchiolite à VRS des enfants de moins de six mois suivis en médecine générale : étude de cohorte en Haute-Corse au cours de la saison épidémique 2023-2024

Résumé

Introduction : la bronchiolite à virus respiratoire syncytial (VRS) est un fardeau pédiatrique entraînant l’hospitalisation annuelle de 2 à 3 % des enfants dont huit sur dix ont moins de six mois. Les enfants nés à terme sans comorbidité, majoritairement rencontrés en médecine générale, représentent 87 % des hospitalisations pour bronchiolite à VRS. Pour lutter contre ce fléau, l’immunoglobuline Nirsévimab (Beyfortus®) a obtenu l’autorisation de mise sur le marché en 2022 pour tous les nouveau-nés et nourrissons entrant dans leur première saison épidémique. Ce traitement préventif a démontré son efficacité pour réduire l’incidence des infections à VRS. Cependant, son impact sur les hospitalisations pour bronchiolite à VRS chez les enfants de moins de six mois suivis en médecine générale reste encore à prouver. Objectifs : étudier l’association entre l’exposition au Beyfortus® des enfants âgés de moins de six mois, nés à terme et à bas risque de forme grave de bronchiolite à VRS, et la proportion d’hospitalisation pour bronchiolite à VRS pendant l’hiver 2023-2024 en Haute-Corse. Étudier l’association entre l’exposition au Beyfortus® et la durée d’hospitalisation pour cette même population. Méthode : une étude de cohorte de type exposé/non exposé, longitudinale, rétrospective, mono centrique par analyse de dossiers médicaux a été menée. Les enfants nés, entre le 15 septembre 2023 et le 15 février 2024, au centre hospitalier de Bastia à terme et à bas risque de forme sévère de bronchiolite ont été inclus puis répartis en deux groupes selon leur exposition ou non au Beyfortus®. Résultats : nous avons inclus 482 patients dont 229 (47,5 %) exposés au Beyfortus®. Au total 11 enfants (2,3 %) ont été hospitalisés dont 6 (54,5 %) n’avaient pas reçu le Beyfortus®. L’étude n’a pas mis en évidence de lien statistiquement significatif entre l’exposition au Beyfortus® et la proportion ou la durée d’hospitalisation pour bronchiolite à VRS en Haute-Corse lors de l’épidémie 2024-2024 (p = 0,89 IC 95 % (0,26 ;3,1)). Discussion : notre étude présente des limites d’échantillonnage et n’a pas permis de conclure à un lien entre le Beyfortus® et la proportion d’hospitalisation pour bronchiolite à VRS chez les enfants de moins de six mois à bas risque de forme sévère au cours de l’épidémie 2023-2024 en Haute-Corse. Une tendance à la réduction des hospitalisations liée à l’exposition au Beyfortus® semble émerger dans la littérature. Des évaluations spécifiques à plus grande échelle et répétées sur plusieurs années sont nécessaires avant de recommander le Beyfortus® au sein de la population suivie en médecine générale.
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  • HAL Id : dumas-04790289 , version 1

Citer

Cyrielle Vergiat. Nirsévimab et hospitalisation pour bronchiolite à VRS des enfants de moins de six mois suivis en médecine générale : étude de cohorte en Haute-Corse au cours de la saison épidémique 2023-2024. Médecine humaine et pathologie. 2024. ⟨dumas-04790289⟩
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