La Lombalgie Commune Chronique (LCC) fait partie des motifs de consultation les plus fréquents en médecine générale. Les Interventions Non Médicamenteuses (INM) sont au premier plan dans leur prise en charge dans les recommandations de la HAS ainsi que dans les recommandations internationales. L’utilisation de ces INM est néanmoins difficile à évaluer en pratique clinique et rencontre un certain nombre de freins. Notre étude vise à explorer l’utilisation de ces INM par les médecins généralistes d’Occitanie ainsi que les facteurs influençant leur prescription pour les patients atteints de LCC. Nous avons réalisé une étude qualitative, 9 entretiens ont permis d’obtenir la saturation des données. Une analyse thématique continue avec triangulation a été effectuée. L’utilisation de nombreuses INM dans la prise en charge de la LCC a été mise en valeur. Elles interviennent dans plusieurs domaines : les interventions psychologiques telles que la psychothérapie, la sophrologie et l’hypnothérapie ; les interventions physiques telles que l’activité physique, les thérapies manuelles (kinésithérapie, ostéopathie, massages, acupuncture, fasciathérapies), les cures thermales et la posturologie ; les interventions nutritionnelles sur la perte de poids et les autres interventions telles que la mise en place de semelles orthopédiques et de ceinture lombaire. En plus de ces INM, le recours aux spécialistes, les conseils ergonomiques et de la vie quotidienne ainsi que les thérapies médicamenteuses sont ressorties comme souvent utilisés dans la prise en charge globale, allant au-delà des recommandations de bonnes pratiques de la HAS. La prescription de ces INM est influencée par de nombreux facteurs, positifs et négatifs, dépendant des médecins, des patients et pouvant être spécifique à chacune.