Inapropriate lactation syndrome in small ruminants : current situation in France (Prevalence, therapeutic gestion)
Lactation anormale chez les petits ruminants : état des lieux en France (Prévalence, gestion thérapeutique)
Résumé
Inappropriate lactation syndrome affects small ruminants that have not necessarily have not had gestation in the past. This pathology, little known by veterinarians currently in practice in France, results mainly in an increase in the size of the udder and a milk production more or less important. Many management, dry-out and medical measures can be implemented to treat this syndrom, but are often ineffective. Surgical measurements appear to be more appropriate when performed carefully. The aim of this work was to assess the prevalence of this disease in France, to list the treatments implemented by veterinarians, to estimate their success rate and to make veterinarians aware of the different possible management of this disease. For this, a veterinarian survey was carried out via an online questionnaire, with 39 responses collected. The frequency of onset of inappropriate lactation syndrome was estimated to be on average one case per year within the responding veterinarian population, with variations (between zero and five). Complementary examinations are rarely used, despite their clear interest in diagnosing certain underlying pathologies. Very different responses were obtained concerning the therapeutic management of this syndrome, indicating a probable lack of knowledge of this pathology by practitioners. Dry-out and medical measures are most often used by veterinarians, with however a failure rate of nearly 50 %. Surgical measures are rarely used. Although this survey is the first inventory of this pathology. Since no data existed until then in France and very little in the foreign literature, this work constitutes an interesting ‘’document’’, especially since the number of small “companion” ruminants is currently increasing in the country, an increase in the prevalence of this syndrome may be expected.
Le syndrome de lactation anormale affecte les petits ruminants n’ayant pas obligatoirement eu de gestation par le passé. Cette pathologie, peu connue des vétérinaires actuellement en exercice en France, se traduit principalement par une augmentation de taille de la mamelle et une production lactée plus ou moins importante. De nombreuses mesures de gestion, de tarissement et médicales peuvent être mises en œuvre pour le traitement de ce syndrome, mais se révèlent bien souvent inefficaces. Les mesures chirurgicales semblent plus adaptées lorsqu’elles sont soigneusement effectuées. Ce travail avait pour but d’évaluer la prévalence de cette pathologie en France, de répertorier les traitements mis en œuvre par les vétérinaires, d’estimer leur taux de réussite et de faire connaître aux vétérinaires les différentes prises en charge possibles de cette maladie. Pour cela, une enquête a été réalisée auprès de vétérinaires via un questionnaire en ligne, avec collecte de 39 réponses. La fréquence de survenue du syndrome de lactation anormale a été estimée à un cas par an en moyenne dans la clientèle des vétérinaires répondants, avec toutefois des variations (entre zéro et cinq). Les examens complémentaires sont rarement utilisés, malgré leur intérêt clairement démontré pour le diagnostic de certaines pathologies sous-jacentes. Des réponses très différentes ont été obtenues concernant la gestion thérapeutique de ce syndrome, témoignant d’une probable méconnaissance de cette pathologie par les praticiens. Les mesures de tarissement et médicales sont le plus souvent utilisées par les vétérinaires, avec cependant un taux d’échec de près de 50 %. Les mesures chirurgicales sont quant à elles peu utilisées. Cette enquête constitue un premier état des lieux de cette pathologie. Comme aucune donnée n’existait jusqu’alors en France et très peu dans la littérature étrangère, ce travail constitue un document intéressant, d’autant plus que le nombre de petits ruminants « de compagnie » étant actuellement en hausse dans le pays, une augmentation de la prévalence de ce syndrome est peut-être à prévoir.
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