Morbimortality of thoracotomy in dogs and cats : retrospective study based on 85 cases presented at the National veterinary scool of Alfort between 2008 and 2019
La morbi-mortalité de la thoracotomie chez le chien et le chat : étude rétrospective sur 85 cas à l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort de 2008 à 2019
Résumé
Outcome associated with thoracic surgery in dogs and cats is sparsely documented in the veterinary literature. These surgeries are, however, currently more and more commonly realized, and new studies are needed to address the lacking data concerning the morbimortality associated with thoracic approaches and thus to ease communication between veterinary practitioners and pet owners. The aims of our study were (i) to study the morbidity and mortality rates associated thoracotomy and (ii) to identify potential factors associated with mortality and short-term outcomes.
A retrospective study based on 85 cases that underwent a thoracotomy at the Teaching Veterinary Hospital of Alfort (ChuvA), EnvA between 2008 and 2019 was performed. Data were studied over the first 15 postoperative days, corresponding to the end of the short-term monitoring period. In total, 37 cats and 48 dogs were included in the study. A mortality rate of 32 % was observed (43 % in the feline population and 23 % in the canine population). Patients who underwent a surgical resection of mediastinal mass or patients treated for an idiopathic chylothorax had the highest mortality rate, patients treated for esophageal disease had, in contrast, the lowest mortality rate. Among the survivors of the postoperative period (48 hours), 67 % of patients had at least one postoperative complication related to the surgical procedure. Preoperative corticosteroid therapy administration and surgical approach by median sternotomy were identified as negative factors for the patient’s survival. Among the identified complications, those associated with the thoracostomy tube were the most frequently encountered (19 %). Preoperative azotemia and neoplastic process were identified as associated factors. Morbimortality of thoracotomy in the ChuvA is higher than the data from the veterinary literature, the lack of patent ductus arteriosus surgery in our study, associated with a low mortality rate in the literature, could partially explain these data. In addition, despite the total number of cases, the small size of the subgroups of disease could be associated with a lack of statistical power. The higher mortality rate encountered in cats may be explained by a sampling bias, and the median sternotomy identified as a mortality associated factor may be resulting from an unidentified bias. Taken together, the mortality and complication risks for patients following a thoracotomy were significant and had to be discussed with the owners. The complications observed in our study were, however, minor and well-tolerated. To bring more statistical power to our study, we suggest that prospective multicentric studies should be conducted.
Les atteintes thoraciques des carnivores domestiques de nature chirurgicale ne font l’objet que de peu de données dans la littérature vétérinaire. Dans un contexte où ces prises en charge deviennent plus abouties, il devient nécessaire de pouvoir agrémenter d’informations factuelles les communications entre le praticien vétérinaire et le propriétaire. L’objectif de cette étude est d’établir la morbi-mortalité de la thoracotomie au ChuvA et d’identifier d’éventuels facteurs associés à la mortalité et aux complications à court terme. Une étude rétrospective sur 85 cas ayant subi une thoracotomie au ChuvA entre 2008 et 2019 a été réalisée. Les données ont été étudiées jusqu’à 15 jours post-opératoires, correspondant à la fin de la période de surveillance à court terme. Pour cette étude, 37 chats et 48 chiens ont été recrutés. Un pourcentage de mortalité de 32 % est constaté, avec 43 % de mortalité dans la population féline contre 23 % dans la population canine. Les patients présentés pour exérèse de masse médiastinale ou pour chylothorax idiopathique présentent les pourcentages de mortalités les plus élevés, à l’inverses des affections œsophagiennes. Parmi les survivants aux 48 premières heures post-opératoires, 67 % des patients ont présenté au moins un épisode de complication en lien avec la technique chirurgicale. L’administration d’une corticothérapie préopératoire et un abord par sternotomie médiane ont été identifiés comme facteurs péjoratifs quant à la survie des individus. Parmi les complications recensées, celles liées au drain thoracique sont les plus fréquemment rencontrées (19 %). Une azotémie préopératoire et la mise en évidence de processus néoplasiques constituent des facteurs associés aux complication. La morbi-mortalité de la thoracotomie au ChuvA est plus élevée que les données recensées dans la littérature mais il convient de noter les différences d’indication, avec notamment l’absence de chirurgie de correction du canal artériel dans notre étude. De plus, malgré 85 cas recrutés, la faible taille des sous-groupes implique que les données présentées peuvent manquer de puissance statistique. La mortalité plus élevée rencontrée chez les chats pourrait être expliquée par un défaut d’échantillonnage et la sternotomie identifiée comme facteur associé à la mortalité pourrait découler de biais non identifiés par les analyses statistiques. Les risques de mortalité et de complication des patients ayant subi une thoracotomie sont significatifs et doivent être discutés avec les propriétaires. Les complications rencontrées sont néanmoins mineures et relativement bien tolérées par les patients. Des études prospectives multicentriques pourraient permettre la publication de résultats avec plus de puissance statistique, améliorant ainsi les résultats de notre étude.
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