Introduction. La sédation terminale aux urgences, dans le cadre d'une LATA, peut s'avérer complexe pour les médecins urgentistes. L'objectif principal de notre étude est de réaliser un état des lieux concernant ces pratiques aux urgences de Besançon en évaluant l’utilisation des drogues et posologies utilisées. Les objectifs secondaires étant l’analyse de la procédure collégiale et la gestion des proches. Matériels et méthodes. Il s'agissait d'une étude rétrospective, observationnelle, descriptive et monocentrique, réalisée sur un échantillon de patients du CHU de Besançon, du 01/01/2020 au 31/12/2023, portant sur les patients décédés aux urgences dans le cadre d'un arrêt des thérapeutiques avec sédation terminale. Résultats. Le midazolam a été utilisé dans 92 % des cas, et l'association d'hypnotiques et d'analgésiques opioïdes était présente dans 94 % des dossiers. En revanche, les recommandations médicales concernant les modalités d'administration des médicaments, leurs posologies et la surveillance de la sédation terminale n'étaient pas suffisamment suivies. Dans seulement 3% des cas, une échelle de sédation était utilisée. Les caractéristiques générales et médicales des patients étaient comparables à celles rapportées dans la littérature. La collégialité a été respectée dans 73 % des cas, la volonté du patient avait été recueillie dans 96 % des situations, et dans 49 % des cas, les proches ont pu être présents lors du décès. Conclusion. L’évaluation des pratiques professionnelles en matière de sédation terminale dans le cadre des décisions de LATA aux urgences de Besançon montrent que le midazolam et les analgésiques opioïdes sont les médicaments les plus utilisés. Il existe une certaine hétérogénéité des prises en charges concernant les modalités d’administrations, les posologies et la surveillance utilisée soulignant ainsi la nécessité d'établir un protocole de service adapté.