Feline immune mediated hemolytic anemia : bibliographical synthesis and retrospective study of cases presented in CHUVA between 2012 and 2020
Les anémies hémolytiques à médiation immune félines : synthèse bibliographique et étude rétrospective des cas présentés au CHUVA entre 2012 et 2020
Abstract
Immune mediated hemolytic anemia (IMHA) are anemia caused by increased destruction of red blood cells due to a dysfunction of the immune system. IMHA are idiopathic, secondary to various conditions (infections, inflammations, neoplasia) or iatrogenic. The most frequently reported clinical signs are pale mucous membranes, tachypnea, tachycardia, heart murmur, lethargia, anorexia and more occasionally failure and neurological signs. In the first part, this study proposes a synthesis of the data reported in the literature to date. Then, in the second part, a retrospective study will be carried out on 72 cases presented at the Centre Hospitalier Vétérinaire d'Alfort between 1 January 2012 and 1 August 2020. The purpose of this study is to corroborate current knowledge on the subject and to provide new data on a very poorly documented disease in the feline species. The parameters studied were the signalement of the cats, their clinical and biological presentation, diagnostic modalities, proposed treatment and survival time. Cases of AHMI were detected mainly via persistent haemagglutination after saline dilution. The direct Coombs test appears to be of little help in the diagnosis of IMHA and its sensitivity is questioned. Our study revealed a majority of secondary IMHA with a predominance of inflammatory causes followed by neoplastic causes. Central IMHA are rarely reported, with a first case of Pure Red Cell Aplasia associated with neoplasia in cats reported in this study. Cats with primary IMHA are younger than cats with secondary IMHA. Neutered cats appear to be predisposed to the development of IMHA. Siamese and Angora cats appear to be predisposed to secondary IMHA. Anaemia is usually severe with frequent concomitant damage to other bloodlines. The clinical presentation and biological parameters do not generally point to a type of IMHA and imaging exam or infectious agent search are required. Treatment is mainly based on immunomodulation, with methylprednisolone appearing to be less effective, and suppression of the underlying cause. A large proportion of cats respond to immunosuppressive treatment but the rate of relapse is high. The mortality rate is about one third of the animals but varies according to the underlying condition. Only if the haematocrit does not normalise within one month is the prognosis poor. A prospective study concerning the effectiveness of treatment, survival and prognostic factors for mortality should be considered.
Les anémies hémolytiques à médiation immune (AHMI) sont des anémies par destruction accrue des érythrocytes en raison d’un dysfonctionnement du système immunitaire. Les AHMI sont d’origine primaire, secondaires à des affections variées (infections, inflammations, néoplasie) ou encore iatrogènes. Les signes cliniques les plus fréquemment rencontrés sont des muqueuses pâles, une tachypnée, une tachycardie, un souffle cardiaque, un abattement, une anorexie et plus occasionnellement des syncopes et des signes neurologiques. Dans une première partie, cette étude propose une synthèse des données rapportées par la littérature jusqu’à ce jour. Puis, sera abordée, dans une seconde partie, une étude rétrospective sur 72 cas présentés au Centre Hospitalier Vétérinaire d’Alfort entre le 1er janvier 2012 et le 1er août 2020. L’objectif de cette étude est de corroborer les connaissances actuelles sur le sujet et de fournir de nouvelles données sur une affection très peu documentée dans l’espèce féline. Les paramètres étudiés étaient le signalement des chats, leur présentation clinique et biologique, les modalités de diagnostic, le traitement proposé et le temps de survie. Les cas d’AHMI ont été détectés principalement via une hémagglutination persistante après dilution saline. Le test de Coombs direct semble peu contributif dans le diagnostic des AHMI et sa sensibilité est remise en cause. Notre étude a mis en évidence une majorité d’AHMI secondaires avec une prédominance des causes inflammatoires suivi par les causes néoplasiques. Les AHMI centrales sont des affections rares, avec un premier cas de Pure Red Cell Aplasia associée à une néoplasie chez le chat rapporté dans cette étude. Les chats atteints d’AHMI primaire sont plus jeunes que les chats atteints d’AHMI secondaire. Les animaux stérilisés semblent prédisposés au développement d’une AHMI. Les Siamois et Angoras seraient prédisposés aux AHMI secondaires. L’anémie est généralement sévère avec une atteinte concomitante fréquente des autres lignées sanguines. La présentation clinique et les paramètres biologiques n’orientent généralement pas vers un type d’AHMI et des examens d’imagerie ou de recherche d’agent infectieux sont requis. Le traitement repose principalement sur une immunomodulation, sachant que la méthylprednisolone semble moins efficace, et une suppression de la cause sousjacente. Une grande proportion de chats répond au traitement immunosuppresseur mais le taux de rechute est élevé. Le taux de mortalité est d’environ un tiers des animaux mais varie en fonction de l’affection sous-jacente. Seule l’absence de normalisation de l’hématocrite sous un mois est de mauvais pronostic. Une étude prospective concernant l’efficacité du traitement, la survie et les facteurs pronostics de mortalité serait à envisager.
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