Disparités selon le genre dans la réadaptation post-AVC
Résumé
Individuals have unequal access to health care, and this does not spare the brain injury rehabilitation sector. Indeed, it seems necessary to have a "volontary behaviour" in rehabilitation practices. But we are not all equally inclined to be voluntary: it depends in part on how we have been socialized. Through the analysis of sociological interviews, this study examines disparities in stroke rehabilitation and questions the role of the “locus of control” in this disparity, in the light of gender studies. The results show that this willingness in rehabilitation is linked to the concept of meritocracy, to which men correspond more than women. Also, residual mental burdens fall on women despite their stroke, about which they will feel guilty. Conversely, they are less willing to invest in rehabilitation, unlike men, who are more in line with the norms expected in this context. In view of these results, it seems essential to consider these disparities caused by social relationships in the context of rehabilitation practices and health awareness protocols.
Les individus ont un accès inégal à la santé, et cela n’épargne pas le secteur de la réadaptation postérieure à une lésion cérébrale. En effet, il semble nécessaire d’être "volontaire" dans les pratiques de réadaptation. Seulement, nous ne sommes pas tou·te·s disposé·e·s de la même manière à être volontaire : cela dépend en partie de la manière dont nous avons été socialisé·e·s. À travers l’analyse d’entretiens sociologiques, cette étude interroge les disparités dans la réadaptation à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et interroge le rôle du "locus de contrôle" dans cette disparité, à la lumière des études sur le genre. Les résultats montrent que cette volonté dans la réadaptation se relie au concept de la méritocratie, auquel les hommes correspondent davantage que les femmes. Aussi, des charges mentales résiduelles incombent aux femmes malgré leur AVC, à propos duquel elles vont se sentir coupable. À l’inverse, elles sont moins disposées à s’investir dans la réadaptation, contrairement aux hommes qui correspondent davantage aux normes attendues dans ce cadre. Au regard de ces résultats, il semble essentiel de considérer ces disparités causées par les rapports sociaux dans le cadre des pratiques réadaptatives ainsi que dans les protocoles de sensibilisation sanitaire.
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
---|---|
Licence |