L’éducation à la sexualité peut-elle être inclusive ? Analyse critique à partir d’une enquête auprès de personnes transgenres et en situation de handicap
Résumé
This master thesis aims to question inclusive sex education. We note the failure to implement the 2001 law making three sessions of sex education compulsory per year and per level of schooling. As well as the failure to implement the inclusive discourse promulgated by the laws and official texts of the French Ministry of Education. So we ask ourselves what's standing in the way, and what could be improved. After doing ten qualitative interviews with disabled transgender individuals, we found that sex education has become very abstract, intellectualized and non-operational. It focuses on the implementation of sex education sessions that are not efficient. In response, we recommend refocusing our efforts on actions that are proving their worth: Earth & Life Science classes and support for health centers and health professionals in general. We also warn against the drift towards medicalization, individualization, technicalization and intellectualization of sexuality, and urge that the priority objective should be the facilitation of real sexual practices and the reform of our institutions.
Ce mémoire a pour but d’interroger l’éducation à la sexualité inclusive. Nous y faisons le constat de l’échec de la mise en application de la loi de 2001 qui rend obligatoire trois séances d’éducation à la sexualité par an et par niveau de scolarité. Ainsi que celui de la non mise en application du discours inclusif promulgué par les lois et textes officiels de l’Éducation Nationale. Nous nous demandons alors ce qui fait obstacle et ce qui pourrait être amélioré. À travers des entretiens avec dix personnes transgenres en situation de handicap et nos lectures, nous constatons que l’éducation à la sexualité est devenue une notion abstraite, intellectuelle et non opérationnelle en se concentrant sur des séances d’éducation à la sexualité peu efficaces. Nous préconisons, en réponse, de recentrer nos efforts sur les actions qui font leurs preuves : les cours de SVT et les accompagnements des centres de santé et des professionnels de santé en général. Nous alertons aussi sur les dérives de médicalisation, individualisation, technicisation et intellectualisation des sexualités et nous encourageons à ce que l’objectif prioritaire soit la facilitation de pratiques sexuelles réelles et la réforme de nos institutions.
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