Mémoires Année : 2024

Explorer les indicateurs potentiels chez le chevreuil pour étudier et surveiller la circulation des agents pathogènes transmis par les tiques à risque pour l’humain

Résumé

Ticks, found on every continent, transmit various pathogens (bacteria, viruses, protozoa) to a wide range of hosts, including reptiles, birds, and mammals – humans among them – representing a significant public health risk. In France, the most common tick-borne disease is Lyme borreliosis, caused by Borrelia burgdorferi sensu lato (Bbsl), transmitted by the bite of Ixodes ricinus ticks. Due to the limited means to combat this bacterium, research is focusing on its vector. The goal is to identify indicators to study and monitor the circulation of pathogens posing a risk to humans, including Bbsl. One proposed approach is using roe deer as a marker of this risk. To address this, three indicators were studied: roe deer population abundance, ticks collected from this species, and their Bbsl seroprevalence. The results of this study do not confirm that roe deer provide reliable and relevant indicators for this risk. However, the research highlights key factors for future studies, such as the relationship between roe deer population abundance and tick bite reports, or changes in the species' seroprevalence alongside human incidence rates. Additionally, a common bacterium, Rickettsia helvetica, was found in ticks parasitizing both roe deer and humans. Other zoonotic pathogens could be the subject of further research to prevent the emergence or reemergence of zoonoses in humans.
Présentes sur tous les continents, les tiques transmettent divers agents pathogènes (bactéries, virus, protozoaires) à des hôtes variés, dont les reptiles, oiseaux et mammifères y compris les humains, représentant un risque pour la santé publique. En France, la maladie à tiques la plus courante est la borréliose de Lyme, causée par Borrelia burgdorferi sensu lato (Bbsl), transmise par piqûre de tiques Ixodes ricinus. Face au manque de moyens pour lutter contre cette bactérie, les recherches se concentrent sur son vecteur. L’objectif est donc d’identifier des indicateurs permettant d’étudier et de suivre la circulation d’agents pathogènes à risque pour l’humain, dont Bbsl. Une piste envisagée est d’utiliser le chevreuil comme marqueur de ce risque. Pour répondre à la problématique, trois indicateurs ont été étudiés : l’abondance des populations de chevreuils, les tiques collectées sur cette espèce et leur séroprévalence pour Bbsl. Les résultats de cette étude ne permettent pas de confirmer que le chevreuil possède des indicateurs fiables et pertinents pour être marqueur de ce risque. Toutefois, ce travail souligne les éléments importants à considérer pour de futures recherches comme l’abondance des populations de chevreuils et les signalements de piqûres ou encore l’évolution des séroprévalences de ce cervidé face à l’évolution du taux d’incidence humaine. De plus, une bactérie commune a été trouvée dans les tiques parasitant les chevreuils et celles piquant les humains : Rickettsia helvetica. D’autres agents pathogènes zoonotiques pourraient alors faire l’objet de recherches plus approfondies afin de prévenir l’émergence ou la réémergence de zoonoses chez l'humain.
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Dates et versions

dumas-04930871 , version 1 (05-02-2025)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-04930871 , version 1

Citer

Cassandra Julienne. Explorer les indicateurs potentiels chez le chevreuil pour étudier et surveiller la circulation des agents pathogènes transmis par les tiques à risque pour l’humain. Santé. 2024. ⟨dumas-04930871⟩
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