Déterminants individuels et collectifs de l'infection à virus Chikungunya dans la population réunionnaise
Abstract
Introduction: The island of La Reunion experienced an epidemic of Chikungunya virus infection (CHIKV) with a prevalence rate estimated population of 38.2%. Given the magnitude of this health crisis, identifying the determinants of infection in population was conducted to allow appropriate management actions to protect public. Objectives: The objectives of this study were: (1) Measuring the impact of individual and collective determinants of CHIKV infection in population of Reunion. (2) present the results of a predictive score the level of exposure to the vector. (3) show the heterogeneity of the distribution of the prevalence of the island's territory. Methods: We re-used epidemiological data from cross-sectional survey of seroprevalence SEROCHIK initiated by the Clinical Investigation Center - Epidemiological Clinic. From a sample of 2101 Reunion residents aged fifteen years and over, we proceeded in three different regression models (logistic, binomial and Poisson) in bivariate and multivariate variables individually and collectively, completed the calculation of their attributable fractions. Results: The altitude less than 750 meters, the individual dwelling garden and a history of Chikungunya in the vicinity were the factors most strongly predictive of CHIKV infection in the population of Reunion. The lack of knowledge in the mode of transmission, as well as social factors contributing to the distribution of secondary infection in population. Conclusion: Our study shows that collective determinants play a role. However, the behavioral approach during epidemics should be strengthened to make them more effective information campaigns and prevention against Chikungunya.
L'île de La Réunion a connu une épidémie d'infections à virus Chikungunya (CHIKV) avec un taux de séroprévalence estimé en population à 38,2%. Devant l'ampleur sans précédent de cette crise sanitaire, l'identification des déterminants de l'infection en population a été réalisée pour permettre une gestion plus appropriée des actions de protection publique en cas de réémergence. Objectifs : Les objectifs de ce travail étaient : (1) Mesurer l'impact des déterminants individuels et collectifs de l'infection à CHIKV en population réunionnaise. (2) Présenter les résultats d'un score prédictif du niveau d'exposition au vecteur. (3) Montrer l'hétérogénéité de la distribution de la séroprévalence sur le territoire réunionnais. Méthodes : Nous avons ré-exploité les données épidémiologiques issues de l'enquête transversale de séroprévalence SEROCHIK initié par le Centre d'Investigation Clinique - Épidémiologique Clinique. À partir d'un échantillon de 2101 résidents réunionnais âgés de quinze ans et plus, nous avons procédé selon trois modèles de régression différents (logistique, binomiale et Poisson) à l'analyse bivariée et multivariée des variables individuelles et collectives, complété du calcul de leurs fractions attribuables. Résultats : L'altitude inférieure à 750 mètres, le logement individuel, jardin ainsi qu'une histoire de Chikungunya dans le voisinage étaient les facteurs les plus fortement prédictifs d'une infection à CHIKV dans la population réunionnaise. L'absence de connaissance dans le mode de transmission du virus, ainsi qu'un environnement social défavorisé contribuaient secondairement à la distribution de l'infection en population. Conclusion : Notre étude montre que les déterminants collectifs jouent un rôle primordial. Cependant l'approche comportementale en période épidémique mérite d'être renforcée afin de rendre plus efficaces les actions d'information et de prévention contre le Chikungunya.
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