Le coup d'Etat chilien, orchestré par le Général Pinochet en 1973, a conduit de nombreux artistes à s'exiler afin de fuir la répression. L'exil, inévitable fuite vers la liberté, est signifié dans la poésie de Luis Del Rio Donoso par une quête d'identité, une quête d'homogénéité de l'être, d'union entre le poète -divisé par de multiples contradictions essentielles- et celui qu'il nomme l'autre. À travers une écriture dominée par la métaphore, Luis Del Río Donoso recrée la réalité objective et convertit l'instant furtivement passé en un éternel présent, perçu dans sa dimension sensorielle la plus absolue. L'écriture et la mémoire, point d'union entre toutes les dualités inhérente à l'exil, confluent vers un même objectif : la transformation de l'expérience individuelle en poésie de la liberté, voix de tous les peuples oppressés.