A travers cette entreprise, nous avons tenté de rassembler un certain nombre de cas particuliers qui éclairent les dispositions culturelles qui nous conduisent aujourd’hui à adopter une attitude préservatrice vis-à-vis des jardins. Il était absolument nécessaire de revenir sur les fondements théoriques qui nous permettent d’éveiller notre esprit sur ces questions du point de vue philosophique ou anthropologique. Nous nous permettons, par ailleurs, de rappeler combien notre démarche est débitrice des travaux menés en histoire du patrimoine et en histoire des jardins. Notre méthode s’est fondée sur la recollection d’un certain nombre de travaux que nous avons voulu rassembler et mettre en écho pour éveiller une réflexion qui, naturellement, n’est sans doute pas clause. En débutant nos enquêtes autour du rapport entre le jardin et la collection, nous avons esquissé les contours d’un mouvement de transfère : les objets collectionnés au jardin ont peu à peu accoutumé l’œil du visiteur qui, en quelque sorte, a projeté le même regard patrimonial sur le jardin lui-même.