L’érosion hydrique des sols est une problématique mondiale. Sa dégradation plus rapide que sa régénération en fait une ressource non renouvelable (jusqu’à 40 tonnes de terre perdue par an et par hectare et maximum 250kg de bonne terre produite par an et par hectare selon la FAO). Ce déséquilibre met en péril la production alimentaire mondiale et la biodiversité dans son ensemble. C’est une problématique qu’on retrouve à toutes les échelles et qui peut impacter tout un chacun. L’érosion des sols, si elle est aggravée par des facteurs naturels (pentes, précipitations, pédologie…), est fortement liée aux pratiques agricoles intensives. Sur le territoire des bassins versants du Cérou et de la Vère dans le Tarn, la problématique est bien présente : territoire vallonné à dominance agricole sujet à de fortes précipitations au printemps et au début de l’automne, périodes de l’année où les sols agricole sont laissés nus. Aussi, plusieurs structures tentent d’accompagner les agriculteurs vers un changement de pratiques en vue de lutter contre l’érosion de leur sol. Mais elles rencontrent de fortes résistances. Résistances d’origine technique, pédagogique, sociale, sociétale, économique… Pour surmonter ces freins, plusieurs pistes d’action sont proposées. Cela passe principalement par la multiplication des portes d’entrées et des interlocuteurs pour parler d’érosion des sols ainsi que par la réappropriation de leur profession et de leurs choix par les agriculteurs, qu’ils soient porteurs de changement et valorisés pour cela.