Le concept d’authenticité a été longuement étudié puis conceptualisé par différents spécialistes, qui ont eux-mêmes permis d’ouvrir une réflexion sur sa définition. Ici, il s’agit de s’interroger sur l’utilisation même de cette notion, de plus en plus répandue à travers les offres touristiques actuelles. L’intérêt est ainsi porté sur le vécu de l’expérience de visite culturelle à travers laquelle peut être perçue une forme d’authenticité par le biais des connaissances ou encore des émotions ressenties. De fait, ce mémoire s’intéresse à la quête de l’expérience authentique, et son influence dans le domaine du tourisme. Pour étudier cette question, nous avons pris pour cas d’étude Guédelon, chantier d’archéologie expérimentale médiévale en Bourgogne, premier modèle de parc archéologique mettant en avant le travail des artisans. Obtenir une définition stable de l’authenticité est chose complexe puisqu’il s’agit d’un terme vaste et dont l’application diffère selon l’objet ou l’expérience. L’étude de cette notion permet de mettre en lumière une pluralité de définitions existantes, néanmoins non exclusives les unes des autres, voire même complémentaires. Ce mémoire s’interroge sur le modèle d’entreprise touristique de Guédelon, a priori paradoxal avec la démarche authentique du site, mais qui s’avère nécessaire pour en assurer la pérennité. Dès lors, ce modèle permettrait de rendre possible à tous l’accès aux connaissances tout en étant ludique et attractif. Enfin, cette quête effrénée pour l’authenticité dissimulerait des questions existentielles en lien avec l’identité.