L'auteur analyse la réception de Lautréamont par la Nouvelle Critique et plus particulièrement par Marcelin Pleynet (Lautréamont par lui-même, 1967), Philippe Sollers (Logiques, 1968) et Julia Kristeva (La révolution du langage poétique, 1985). Il qualifie cette nouvelle lecture de révolution, par son approche nouvelle de la lecture de Lautréamont. L'auteur rappelle que la Nouvelle Critique utilise des outils originaux : sociologie, psychanalyse, linguistique, structuralisme et qu'elle privilégie le texte comme producteur de sens, abolissant l'auteur (« mort de l'auteur »). L'auteur étudie et critique les théories de Marcelin Pleynet et Philippe Sollers. Marcelin Pleyet explique que le texte de Lautréamont est bâti sur la transgression tandis que Philippe Sollers cherche à proposer un système permettant de rendre compte du mouvement de production/destruction du sens chez Lautréamont. L'analyse de Julia Kristeva utilise la psychanalyse freudienne et le matérialisme historique pour proposer une interprétation de l'oeuvre de Lautréamont. L'étude des analyses de Marcelin Pleynet, Philippe Sollers et Julia Kristeva est soumise à critique : l'auteur interroge la pertinence de leurs outils et de leur lecture, et présente les interprétations d'autres critiques de Lautréamont, contemporains de Pleyet, Sollers et Kristeva.