La RATS (« Robotic-assisted thoracic surgery ») tend à s’imposer face à la VATS (« Video-assisted thoracic surgery ») dans la prise en charge des lobectomies de cancers pulmonaires, mais les coûts qu’elle engendre demeurent un frein à son développement.
L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact médico-économique à moyen terme de ces deux voies d’abord dans la prise en charge des lobectomies de cancers pulmonaires primitifs au CHU de Rouen.
Le recueil des données a été réalisé de façon rétrospective. Le calcul des coûts de prise en charge a été estimé selon la méthode de l’Etude Nationale de Coûts réajustée. L’étude statistique a été réalisée selon un score de propension.
275 patients ont été inclus dans l’étude avec 166 VATS et 109 RATS. La durée moyenne de séjour était significativement plus faible en RATS qu’en VATS (p = 0,04) de même que le taux de conversions (p = 0,02). Les exérèses robot-assistées ont été à l’origine d’un surcoût de 2 436 € par rapport aux lobectomies vidéo-assistées (p < 0,002). Les causes les plus fréquentes de réhospitalisation à 1 mois et à 3 mois étaient les affections pulmonaires ou ORL et les autres cancers.
Bien que la RATS reste à l’origine d’un surcoût pour l’établissement, les avantages qu’elle offre notamment en terme de qualité de vie ne sont pas à négliger. Le suivi à plus long terme serait une perspective intéressante à étudier afin de compléter les données économiques déjà existantes dans la littérature.