Cinéma réflexif : une tendance iranienne (Abbas Kiarostami, Mohsen Makhmalbaf et Jafar Panahi) - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2020

Cinéma réflexif : une tendance iranienne (Abbas Kiarostami, Mohsen Makhmalbaf et Jafar Panahi)

Résumé

Starting with Close up (Abbas Kiarostami, 1990), Iranian filmmakers Abbas Kiarostami and Mohsen Makhmalbaf make several films about cinema. Then it's Jafar Panahi, banned from filming, who took an interest in it in his turn. Some of their works are particularly significant and have many similarities with each other. These are Close up (Abbas Kiarostami, 1990), Through the Olive Trees (Abbas Kiarostami, 1994), Salam cinema (Mohsen Makhmalbaf, 1995), This is not a Film (Jafar Panahi, 2011), Taxi Tehran (Jafar Panahi, 2015) and Three Faces (Jafar Panahi, 2017). In trying to define whether it is a question of "reflexive cinema" or "meta-cinema", we realize that there is a rather Western distinction between these often confused notions, whereas we are interested in an Eastern cinematography. We then take the side of reflexivity because its field of application is broader and meta-cinema is more directly critical, which is less conceivable under an Iranian regime that practices censorship. Thus, this thesis intends to confront these films with the different manifestations of reflexivity identified, in order to see to what extent the filmmakers of the films monopolize them, and thus to identify more and more links between these works, in order to legitimize a true Iranian tendency of reflexive cinema. Finally, it is a question of looking at the way in which cinema can be used here to allow Iranian introspection.
À partir de Close up (Abbas Kiarostami, 1990), les cinéastes iraniens Abbas Kiarostami et Mohsen Makhmalbaf réalisent plusieurs films qui prennent le cinéma comme sujet. Puis, c’est Jafar Panahi, qui, sous le coup d’une interdiction de filmer, s’y intéresse à son tour. Certaines de ces œuvres sont particulièrement significatives et présentent de nombreuses similitudes entre elles. Il s’agit de Close up (Abbas Kiarostami, 1990), Au travers des oliviers (Abbas Kiarostami, 1994), Salam cinéma (Mohsen Makhmalbaf, 1995), ainsi que Ceci n’est pas un film (Jafar Panahi, 2011), Taxi Téhéran (Jafar Panahi, 2015) et Trois visages (Jafar Panahi, 2017). Cherchant à définir si celles-ci relèvent du « cinéma réflexif » ou du « métacinéma », nous nous rendons compte d’une distinction assez occidentale de ces notions souvent confondues, alors que nous nous intéressons à une cinématographie venue d’Orient. Nous prenons alors le parti de la réflexivité car son champ est plus vaste et que le métacinéma est plus directement critique, ce qui est moins envisageable sous un régime iranien qui pratique la censure. Ainsi, ce mémoire entend confronter ces films à différentes manifestations de la réflexivité recensées, afin de voir dans quelle mesure les cinéastes se les accaparent, et de tisser toujours plus de liens entre ces œuvres, afin de légitimer une « véritable tendance iranienne » en termes de cinéma réflexif. Plus encore, il s’agit de s’intéresser à la manière dont réfléchir le cinéma peut ici permettre une introspection iranienne.
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Dates et versions

dumas-03257136 , version 1 (10-06-2021)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-03257136 , version 1

Citer

Anna Mezencev. Cinéma réflexif : une tendance iranienne (Abbas Kiarostami, Mohsen Makhmalbaf et Jafar Panahi). Art et histoire de l'art. 2020. ⟨dumas-03257136⟩
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