L’urbanisme transitoire et la vacance des lieux dans les quartiers prioritaires de la ville en renouvellement urbain
Résumé
L’urbanisme transitoire par sa conceptualisation particulière prend de plus en plus d’ampleur dans la fabrication de la ville contemporaine. Son caractère de transition revêt un élément important dans l’agencement et dans la pratique de la ville. Véritable concept issue de l’urbanisme temporaires, interstitiels, tactique, éphémère, etc. Il amène aujourd’hui un réel élément de réponse à la vacance des lieux dans les territoires, une vacance qui tire en partie de son origine du phénomène de désindustrialisation des années 1980 en France. Face au regain d’intérêt du concept d’urbanisme transitoire en France, les institutions s’emparent du sujet, et le formalise de plus en plus, au départ proche du squat selon C. Diguet (2019, p.4), il se démocratise et s’institutionnalise depuis 2010, notamment dans le cadre de la vacance des friches. Au début des années 2000, l’Anru dans le cadre de la loi SRU, créée des programmes de renouvellement urbain (PRU en 2004, et NPNRU en 2015) en accord avec les principes de la politique de la ville sur les quartiers prioritaires de la ville. Ces programmes de renouvellement urbains transforment et bouleversent en profondeur les quartiers prioritaires de la ville en renouvellement urbain à travers de grandes opérations de démolitions et de reconstructions. Face à l’éclatement des temporalités des projets de rénovation urbaine et à l’apparition des friches dans les quartiers de renouvellement urbain, l’urbanisme transitoire apparaît comme un levier dans les temps d’attentes des projets de rénovation urbaine. Ainsi, de nombreuses questions apparaissent légitimes à poser : quelle nouvelle fabrique de la ville amène l’urbanisme transitoire? mais aussi est-ce que c’est un levier opportun mais peu mobilisé à la vacance des lieux dans les quartiers prioritaires ?
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)