dé/corps : queeriser l'architecture
Abstract
Et si on queerisait l’architecture ? À la croisée des chemins entre formalisation d’une société et fondement de cette dernière, l’architecture détient le rôle ambigu de créatrice et formalisatrice de comportements et de dominations. Elle est représentative d’un ordre social et culturel établi, ici un système binaire et « patriarcal où le masculin représente la norme et l’universel », pour citer Stéphanie Dadour. Ce même système définit la norme blanche, masculine, hétérosexuelle, binaire, cisgenre et valide comme la référence. Cette dernière contraint les corps, les comportements, les genres et les identités dans des performances scriptées, chronométrées jouées et rejouées tous les jours dans le décor que représente l’architecture. Mais quelles sont ces performances mises en scène ? Dans quels espaces ? D’où viennent-elles ? Comment ont-elles été construites ? Grâce à qui ? À quoi ? Grâce à ces mêmes acteurs, utilisés dans un nouveau référentiel, l’architecture pourrait-elle s’échapper de la binarité de genre ? Serait-il possible de queeriser l’architecture ?
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