Dans ce mémoire, l’auteur part du constat personnel que la nuit, et surtout son potentiel festif, s’avère être un temps très particulier dans nos rythmes de vie. Elle est si présente que nous n’y prêtons même plus vraiment attention. Pourtant, la nuit et la fête agissent comme une précieuse respiration. Et si la nuit, si singulière, pouvait nous faire réfléchir sur une autre approche du temps, mais aussi de l’espace ? La vie nocturne, et particulièrement dans ce mémoire les pratiques festives, n’aurait-elle pas quelque chose à nous apprendre ? Peut-on imaginer un « droit à la nuit » et un « droit à la fête », qui érigeraient la nuit comme espace-temps source de respiration et de pause ? La nuit appelle souvent le sommeil, évidemment crucial dans nos rythmes, mais elle peut aussi se révéler pleine de ressources : vivre et ressentir esthétiquement un lieu de façon très différente du jour, être un espace démocratique très important où les frontières de l’inégalité et de la liberté s’estompent, être lieu de débats ou de contestation sociale voire révolutionnaire, être un moyen de se réapproprier l’espace public de nos villes, et de penser l’espace et le temps de façon plus souple, flexible et éventuellement plus durable, se faire safe space pour une partie de la population en marge de notre société, devenir lieu de la culture, de la danse, de la musique, … Ainsi, la nuit et en particulier la fête, se révèlent pour beaucoup comme un rare moment où l’on peut se sentir vraiment présent. Presque une utopie ?