Le féminisme dans l’œuvre d’Agnès Varda : une question politique et cinématographique - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2022

Le féminisme dans l’œuvre d’Agnès Varda : une question politique et cinématographique

Résumé

“I tried to be a joyful feminist, but I was very angry”, stated director Agnès Varda in her 2008 film The Beaches of Agnès (Les plages d’Agnès). This thesis aims to analyze the influence of her feminism on her films.
How does Varda design works that respond to a politics of cinematic form suitable to embody her feminist engagement? I attempt to answer this question by relying on multiple perspectives : simultaneously, aesthetical – with a very precise analytical approach –, but also historical and cultural – in order to link her work to the French feminist movements of the 1970’s that she associated with – and finally, feminist. The first chapter focuses on the politicization of her films, starting in the 1960’s, where she opens up a political gap that allows for a more explicit assertion of her feminism by providing a relay on the screen. The second chapter examines the disruptions of visual norms suggested by Varda’s work, thanks to a triple re-articulation of the gaze that participates in the development of a politics of discursive formations. Finally, the third chapter sheds light on the filmmaker’s perpetual search for a properly cinematographic and personal language, relying more on the forms than on the script, which she names cinécriture (“cinema-writing”). It is this authentic initiative that allows for Agnès Varda’s feminism to be turned into a cinematic political matter.
« J’essayais de vivre un féminisme joyeux, mais en fait j’étais très en colère » affirme la cinéaste Agnès Varda dans son film Les plages d’Agnès, réalisé en 2008.
Ce mémoire de recherche propose d’analyser l’influence de son féminisme sur ses films. Comment Varda construit-elle des œuvres qui répondent à une politique des formes propice à l’incarnation de son engagement féministe à l’écran ? Je tente de répondre à cette question en m’appuyant sur plusieurs approches : à la fois esthétique – avec une approche analytique très précise –, mais aussi historique et culturelle – afin de lier son œuvre aux mouvements féministes français des années 1970 qu’elle côtoie – et enfin, féministe. La première partie se penche sur la politisation de son cinéma, dès le milieu des années 1960, moment d’une brèche politique lui permettant d’affirmer plus explicitement son féminisme en lui offrant un relais à l’écran. La seconde partie interroge les bouleversements des normes visuelles proposés par l’œuvre de Varda, grâce à une triple ré-articulation du regard qui participe à l’élaboration d’une politique des formes discursives. Enfin, la troisième partie met en lumière la recherche perpétuelle, par la cinéaste, d’un langage proprement cinématographique et personnel reposant davantage sur les formes que sur le scénario, que la cinéaste nomme la cinécriture. C’est cette démarche authentique qui permet de faire du féminisme d’Agnès Varda une question politique de cinéma.
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Citer

Mona Boudjelal. Le féminisme dans l’œuvre d’Agnès Varda : une question politique et cinématographique. Art et histoire de l'art. 2022. ⟨dumas-03709952⟩
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