État des lieux des prises en charge des Morts Inattendues du Nourrisson en France, à partir des données de l'Observatoire National des Morts Inattendues du Nourrisson (OMIN) - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2022

État des lieux des prises en charge des Morts Inattendues du Nourrisson en France, à partir des données de l'Observatoire National des Morts Inattendues du Nourrisson (OMIN)

Résumé

Introduction : La mort inattendue du nourrisson (MIN) constitue la principale cause de mortalité infantile chez les enfants de moins d'un an dans les pays développés, notamment en France. Elle reste un phénomène multifactoriel et un enjeu de santé publique majeur. En 2015, un Observatoire national français des MIN (OMIN) a été mis en place avec pour objectifs de dénombrer de manière exhaustive les cas de MIN en France et surveiller leur évolution, d'améliorer les connaissances médicales des MIN et de décrire les modalités de prise en charge dans les centres de référence MIN français. L'objectif de cette étude était de réaliser un état des lieux des prises en charge des MIN et d'en étudier la conformité par rapport aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) depuis la création du registre national OMIN en 2015. Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude épidémiologique multicentrique prospective descriptive, à partir des cas de MIN inclus dans l'OMIN, entre le 15 mai 2015 et le 30 juin 2021. Résultats : L'examen clinique de l'enfant, la biologie sanguine et la ponction lombaire étaient réalisés dans plus de 90% des cas, les prélèvements bactériologiques les plus fréquents étaient les hémocultures dans 89.8% des cas, les prélèvements virologiques étaient en majorité nasopharyngés dans 88.2% des cas, les prélèvements toxicologiques étaient principalement sanguins dans 92.1% des cas, l'imagerie corps entier et/ou radiographies de squelette étaient faits dans 94.3% des cas, l'imagerie cérébrale dans 85% des cas, la radiographie thoracique dans 52.1% et le fond d'œil dans seulement 17.8% des cas. L'autopsie était réalisée dans 81.8% des cas, dans le cas contraire cela était majoritairement dû au refus des parents. Le principal motif de non réalisation rapporté par les CRMIN était « hors protocole local » pour la majorité des examens complémentaires. Au total, seuls 12.7% des cas de MIN ont eu une prise en charge conforme aux recommandations HAS. Conclusion : Les pratiques de prise en charge des MIN restent encore très hétérogènes entre et dans les centres de référence MIN avec un pourcentage de conformité aux recommandations HAS relativement faible. Un certain nombre d'examens complémentaires recommandés par la HAS en 2007 ne sont toujours pas systématiquement réalisés alors qu'ils sont indispensables pour rechercher une explication au décès. Face à ce constat, il est fondamental de mobiliser à nouveau l'ensemble des acteurs médicaux et soignants, l'absence de consensus dans les examens complémentaires réalisés rendant peu précis le suivi épidémiologique des causes de décès en France et tout travail de prévention et d'accompagnement des familles qui en découle.
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Dates et versions

dumas-03764262 , version 1 (30-08-2022)

Identifiants

Citer

Chloé Chatelain. État des lieux des prises en charge des Morts Inattendues du Nourrisson en France, à partir des données de l'Observatoire National des Morts Inattendues du Nourrisson (OMIN). Médecine humaine et pathologie. 2022. ⟨dumas-03764262⟩
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