A « <i>Film is a weapon</i> » : négativité angélique dans <i>Under The Skin</i> et <i>Cigarette Burns</i> - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2022

A « Film is a weapon » : négativité angélique dans Under The Skin et Cigarette Burns

Résumé

The central notion of this research project is negativity. I am first offering a theoretical background to examine its aesthetic, political and religious implications, and manifestations. I define it as an oscillation between and within three negative poles: nothingness, negation and non-humanity, allowing me to examine two films of Weird fiction which in turn refine the conceptual approach. The angelomorphic figures of these films becoming non-human entities, evoke a weird and radical conception of the messenger, suggesting the im-possibility of any representation of negativity as (well as that of) negativity of the representation. How can film represent and remediate negativity? Does it merely identify within the Real or the Imaginary a manifestation of negativity and capture it? I argue that Art should produce itself (as) negativity in order to represent it. Thus, I distinguish three modes of negative representation. A representation of the irrepresentable, having an informative value of nothingness, nothing, any impossibility. A destructive representation, having a deformative value, a representation which annihilates parts or totality of the object it represents, its spectator, or the medium itself. And finally, a representation whose modality of existence is negative, more than animals or machines for example, Art itself becoming a non-human entity determined by its own specific rhythms, conscience and agentivity.
La notion centrale de ce mémoire de recherche est celle de négativité. J'en propose une conceptualisation théorique afin d'examiner ses manifestations esthétiques, politiques, et théologiques. Cette notion définie comme oscillation entre trois notions déjà négatives : néant, négation et non-humanité, me permet d'interroger deux films de Weird fiction, qui en retour précisent sa conceptualisation. Les figures angélomorphiques de ces films comme entités non-humaines signalent une conception étrange et radicale du messager interrogeant l'impossibilité d'une représentation de la négativité comme négativité de la représentation. Comment un film représente, communique et remédie-t-il la négativité ? S’agit-il d’identifier dans le réel ou l’imaginaire une manifestation de ce que l’on peut considérer être la négativité et simplement la filmer ? Je tente de démontrer que l’œuvre d’art elle-même devrait se « faire » négativité pour pouvoir la représenter. Ce travail m’a permis distinguer trois modes de représentation négatifs : une représentation de l’irreprésentable, donc ayant une valeur d’information du néant, du rien, de toute imposssibilité de manière générale. Une représentation anéantissante, qui signale une déformation, une représentation détruisant tout ou partie de l’objet représenté, celui qui la regarde ou le médium lui-même. Et enfin une représentation qui ait une existence négative, plus encore que la machine ou l’animal par exemple, l’œuvre d’art elle-même devenant une entité non-humaine, avec son agentivité, sa conscience, son rythme et déterminations spécifiques.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

dumas-03844352 , version 1 (08-11-2022)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : dumas-03844352 , version 1

Citer

Mycélia Guého. A « Film is a weapon » : négativité angélique dans Under The Skin et Cigarette Burns. Sciences de l'Homme et Société. 2022. ⟨dumas-03844352⟩
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