Nous nous poserons donc la question suivante : Comment s’inscrit l’histoire vivante dans les commémorations du débarquement en Normandie ? Pour cela nous étudierons la place de la reconstitution dans la médiation de cet évènement ainsi que ses dérivés comme les spectacles, l’airsoft ou encore la muséologie. Nous n’allons pas nous interroger sur la place de la Mémoire ou encore sur les cérémonies officielles. Nous nous consacrerons a l’étude de la médiation historique ainsi qu’aux animations proposées pour raconter l’Histoire au public. Notre espace de recherche concernera principalement les espaces directement impactés par le Débarquement en France et par la Bataille de Normandie, soient les départements du Calvados et de la Manche. Pour cela nous verrons dans une première partie ce qui touche à la reconstitution et à ses manifestations dîtes « passives » qui ne sont pas liéss à un évènement direct comme un spectacle. Ce sont par exemple les possesseurs de jeep qui sortent leurs véhicules, les reconstituteurs qui vivent en costume ces jours-là ou encore les associations. C’est ce qui fait l’omniprésence, l’aspect pédagogique et proche du public de la reconstitution. Dans une seconde partie plus orientée vers la médiation, nous parlerons tout d’abord de la place importante des musées, principaux vecteurs de cette médiation, qui permettent de présenter l’Histoire au public de manière concrète avec des objets d’époque. Nous allons voir quels sont les moyens ils utilisent pour raconter l’Histoire. Nous aborderons aussi l’adaptation de l’offre muséale et de la muséologie aux nouvelles technologies et aux nouvelles attentes du public, en prenant l’exemple d’initiatives telles que le musée D-Day-Experience et son simulateur de vol. Nous nous intéresserons ensuite à la communication autour de cet évènement : les documentaires et reportages télévisés, les articles de presse, les affichages dans les rues ou encore la place grandissante d’internet. Enfin, dans une troisième sous-partie, nous traiterons des « bourses aux armes », qui sont de grandes brocantes sur le thème de la Seconde Guerre mondiale et de son époque, ainsi que des reproductions et répliques de matériel. Cela nous permettra d’aborder le sujet de l’économie de la collection, avec la conservation d’objets d’époque par exemple. Pour finir, notre troisième grande partie sera quant à elle axée sur l’économie liée à ce tourisme de Mémoire. Nous commencerons par aborder le sujet de la vente de produits dérivés et souvenirs, indispensable pour rentabiliser un monument ou un musée. Puis, nous parlerons de ces petites cérémonies qui donnent aux commémorations toute leur étendue.