Dans un contexte de changement climatique, la question de la vulnérabilité des populations et des activités humaines se pose. En viticulture, de nombreuses études ont construit des scénarii alarmants sur l'organisation du monde viticole à l’horizon 2050. Un acteur reste néanmoins essentiel pour évaluer les capacités d'adaptation de la viticulture : l'homme. Cette étude propose une analyse ascendante de l'avenir de la filière viticole en allant à la rencontre des viticulteurs du Val de Loire. En interrogeant 26 viticulteurs du Muscadet et de Touraine sur leur perception du changement climatique nous avons mis en relation la vulnérabilité des viticulteurs et leur capacité adaptative, avec leur perception du changement climatique. En ne considérant pas le changement climatique comme un risque majeur auquel il faut s'adapter au plus vite pour survivre, ils ont mis en exergue d'autres facteurs d'évolution de leurs modes de pratiques (habitude du consommateur, maladies, progrès technique…) qui nous ont conforté dans l'idée que l'activité viticole et son implantation géographique dépend de beaucoup de facteurs. La plupart des enquêtés à une vision à court terme, ils adaptent leurs pratiques en fonction de la variabilité annuelle du climat (d’une année sur l’autre), et ne perçoivent pas la globalité du changement climatique qui nécessiterait une réflexion à long terme.