Favoriser des trajectoires résidentielles positives, c’est le nouvel objectif que s’est donné l’ANRU ainsi que ses partenaires dans la transformation des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Le bailleur social, qui est la manœuvre du relogement des populations, figure comme l’acteur privilégié pour mener à bien cette ambition. Toutefois, si les politiques publiques de renouvellement urbain prescrivent un cadre réglementaire national pour conduire ces mobilités contraintes, la pratique n’est pour le moins évidente. Le territoire, dans lequel s’inscrivent les projets, influe considérablement, c’est particulièrement le cas à Marseille avec les quartiers de Picon-Busserine. La tension permanente sur le parc social, l’image négative des populations issues des quartiers nord ou encore la gouvernance balbutiante sont autant de paramètres qui jouent sur les trajectoires résidentielles des ménages. La conjugaison des stratégies du bailleur entre cadre territorial et attentes des populations se dévoile être aujourd’hui le seul ressort pour répondre à l’objectif d’améliorer le devenir des populations relogées.