Habiter le mouvement : l'habiter dans les grands-ensembles en rénovation
Résumé
Imaginés dès les années 1930 et construit dans les années 1960/1970 en pleine période d’expansion économique, les grands ensembles ont d’abord eu pour but de répondre au besoin massif de logements. Ils se sont développés avec l’idée d’une nouvelle manière d’habiter, plus autonome et plus hygiénique. Les moyens financiers disponibles et l’ampleur démesuré des travaux, n’ont pas permis de façonner ces morceaux de ville à l’image de ce qu’ils devaient être. On a donc vu émerger d’immenses zones résidentielles, sans service et sans équipement, peu voire non reliées au centre de la ville. Malgré les conditions de vie auxquelles étaient et sont encore confrontés les habitants de ces quartiers de grands ensembles, on constate qu’un habiter s’y développe, malgré l’instabilité du territoire. Les populations des grands ensembles construisent leur habiter avec le mouvement de leur territoire et les conséquences que cela peut avoir. Au regard d’études et de recherches menées sur la question de l’habiter, on peut se questionner sur la possibilité d’y construire un habiter et comment celui-ci interagit avec le mouvement perpétuel du territoire ? Pour tenter d’avancer des réponses à ces questions, le mémoire s’appuie sur deux quartiers de grands ensembles nantais, que sont Bellevue et les Dervallières.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)