Crossed presences of the war and of Frederick II in Voltaire’s correspondence (1756-1760)
Présences croisées de la guerre et de Frédéric II dans la correspondance de Voltaire (1756-1760)
Résumé
This research tries to identify the regularities and irregularities in Voltaire's discourse concerning war and the war leader in his correspondence. In the wake of Christiane Mervaud’s thesis, Voltaire et Frédéric II: une dramaturgie des Lumières (1736-1778), this work limits the analysis to a shorter period (the first years of the Seven Years’ War) while extending it to other correspondents of Voltaire. It develops the problem of an indirect experience of war, which is lived far from the battlefield and through a multifaced correspondence (Voltaire's epistolary network extends to the opposite sides).
The first part, “Impossible unity of epistolary discourse (on the war and Frédéric)”, focuses on some main difficulties of the object studied. It explores the multiplicity of Voltaire and Voltaire’s discourse in his correspondence. After setting out these problems and briefly retracing the chronology of the corpus, it gives instruments to analyse Voltaire’s ambiguities on war in his discourse.
The second part, "Three polls for orientation in the correspondence", studies three particular objects: Voltaire’s letters to one correspondant (his banker Jean-Robert Tronchin); a moment of his correspondence (the consolation Voltaire gave to a distressed Frederick II), and finally on a characterized speech (the different ways of naming a war leader).
Finally, the third part, "Correspondence as philosophical recourse to face war", focuses on several literary issues: effects and dangers of analogy in the evocation of war, the necessity to inform about this war, and finally the need to find consolations without forgetting the war.
Ce mémoire cherche à repérer les régularités et les irrégularités du discours de Voltaire sur la guerre et l’homme de guerre dans sa correspondance. S’inscrivant en particulier dans le sillage de la thèse de Christiane Mervaud, Voltaire et Frédéric II : une dramaturgie des Lumières (1736-1778), ce mémoire restreint l’analyse à une période plus brève (les premières années de la guerre de Sept Ans) tout en l’ouvrant aux autres correspondants de Voltaire. Il s’arrête sur le problème l’expérience indirecte de la guerre, vécue loin du champ de bataille et à travers une correspondance protéiforme (le réseau épistolaire de Voltaire s’étendant aux différents camps du conflit).
La première partie s’arrête sur les principales difficultés de l’objet étudié. Intitulée « Impossible unité du discours épistolaire (sur la guerre et Frédéric) », elle fait droit à la multiplicité de Voltaire et du discours voltairien dans la correspondance. Après avoir énoncé ces problèmes et retracé la chronologie du corpus considéré, elle donne des pistes pour circuler dans les ambiguïtés du discours voltairien sur la guerre.
La seconde partie, « Trois sondages pour s’orienter dans la correspondance », s’arrête d’abord sur un correspondant particulier de Voltaire (son banquier Jean-Robert Tronchin), puis sur un moment de sa correspondance (la consolation prodiguée par Voltaire à un Frédéric II désespéré), et enfin sur un fait du discours (les différentes façons de désigner l’homme de guerre).
Enfin, la troisième partie analyse « La correspondance, recours philosophique face à la guerre » à partir de différents enjeux littéraires : les effets et les risques de l’analogie dans l’évocation de la guerre, la nécessité de documenter cette guerre et enfin la nécessité de s’en consoler sans l’oublier.
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