Glissement entre art et architecture : approche orientale comme nouvelle forme de sensibilité architecturale
Résumé
L’architecture est-elle un art ? Pourquoi appliquons-nous à rendre si distincts ces deux domaines ? Sujet vaste et compliqué à définir tant dans sa portée que dans ses aboutissements. À mon sens, l’architecture est un art premier. De là, une relation évidente se tisse entre l’art et l’architecture. Aujourd’hui, je souhaite donc interroger cette double culture art et architecture qui me touche tout particulièrement. Les figures d’architectes-artistes et d’artistes-architectes ayant des pratiques hybrides entre art et architecture prendront ainsi pleinement place dans ce mémoire. Pour quelles raisons étendent-ils leurs champs de création ? Sans doute pour répondre à des problématiques sociales et écologiques de plus en plus prégnantes où seules les réponses artistiques ou celles architecturales prises individuellement ne suffisent pas. L’architecte tout autant que l’artiste a un rôle à jouer pour reconsidérer chacun des habitants, lui donner part au projet et leur permettre de s’approprier leur territoire. Une synergie à mi-chemin entre l’art et l’architecture. Aujourd’hui, j’aborde ce vaste sujet en prenant Kinya Maruyama et Tadashi Kawamata comme fils conducteurs de ma réflexion. Ils illustreront de manière sensible ce vers quoi tend l’architecte-artiste depuis le début de ce siècle. En quoi l’architecture nippone et plus largement orientale est-elle hybride ? Quelles formes celle-ci prend-elle ? De quelle manière cela influence notre pratique constructive contemporaine occidentale ? Plus concrètement, quelles sont ces interventions ? Et quels bénéfices pour nos territoires ? Autant de questions qui nous amènent à nous interroger sur l’approche orientale comme nouvelle sensibilité architecturale.
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