Arguments en faveur et en défaveur de l'ouverture de la vaccination contre les papillomavirus aux femmes jusqu'à 26 ans : revue des recommandations françaises autour de la vaccination anti-papillomavirus des femmes de 19 à 26 ans pour la prévention du cancer du col de l'utérus
Résumé
Introduction : La vaccination anti-HPV est proposée dans de nombreux pays développés aux femmes de 19 à 26 ans. En France, elle n'est pas proposée aux femmes de cette tranche d'âge, alors que 33,2% des femmes de 19 ans n'ont jamais eu de rapport sexuel. Méthode : Cette thèse a consisté en une revue des recommandations de bonne pratique à propos de la vaccination anti-HPV des femmes de 19 à 26 ans. L'étude a concerné les données des sociétés savantes médicales en rapport avec les infections à papillomavirus et les vaccins anti-HPV. La méthode Prisma a été utilisée. Résultats : L'analyse a concerné 26 références obtenues à partir de la HAS, l'HCSP, la SPILF et le CNGOF. Les vaccins anti-HPV sont efficaces chez les femmes naïves d'infection à papillomavirus, et dans une moindre mesure chez les femmes ayant déjà été infectées. La vaccination contre les papillomavirus a une AMM européenne et des recommandations américaines d'administration jusqu'à 26 ans. La co-infection avec deux HPV à haut-risque est très peu probable (moins de 1%). La mise en place d'un rattrapage vaccinal généralisé à toutes les femmes jusqu'à 26 ans permettrait une baisse de 2,8% de la mortalité par cancer du col de l'utérus. Discussion : Il existe un intérêt à vacciner contre les papillomavirus les femmes de 19 à 26 ans qui n'ont pas encore eu de rapport sexuel, dans le cadre de la prévention individuelle du cancer du col de l'utérus.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)