Expérience de l'auto-prélèvement vaginal dans le dépistage du cancer du col de l'utérus dans une maison de santé pluriprofessionnelle en zone socio-économiquement défavorisée - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2023

Expérience de l'auto-prélèvement vaginal dans le dépistage du cancer du col de l'utérus dans une maison de santé pluriprofessionnelle en zone socio-économiquement défavorisée

Résumé

Introduction : En France, le cancer du col de l'utérus cause environ 1100 décès chaque année. Les recommandations actuelles françaises recommandent de proposer l'auto-prélèvement vaginal (APV) aux patientes de plus de 30 ans réticentes au dépistage. L'intérêt de cette étude est d'analyser l'expérience de l'APV, en vie réelle, dans le dépistage du cancer du col de l'utérus dans une MSP située en zone socio-économiquement défavorisée. Méthode : Cette étude est composée de deux parties. L'étude préliminaire quantitative consistait à inclure les patientes recevant un auto-prélèvement dans la MSP et d'analyser les résultats : positivité ou négativité du test, et réalisation du frottis cervico-utérin à 3 mois pour analyse cytologique, en cas de positivité de l'auto-prélèvement. Devant un faible recrutement, il a été décidé de réaliser une deuxième partie d'étude qualitative qui visait à évaluer le point de vue des professionnels de santé de la MSP sur la technique de l'auto-prélèvement, qu'ils l'aient utilisée ou non. Résultats : Dans notre étude quantitative, trois patientes sur dix neuf avaient un auto-prélèvement positif. Toutes sont revenues faire la cytologie de contrôle, dans un délai rapide (=45 jours). Une lésion malpighienne intra-épithéliale de bas grade a été détectée. Les deux autres cytologies étaient normales, avec un test HPV de contrôle négatif. Seuls trois des onze professionnels de santé de la MSP avaient proposé l'APV. Dans notre étude qualitative, tous les professionnels de santé étaient pourtant enthousiastes sur la mise à disposition de l'APV au sein du cabinet, et peu ont rapporté de réticences sur la technique en elle-même. Certains se sentaient peu à l'aise avec les recommandations actuelles et les modalités de distribution, d'autres n'avaient pas la patientèle éligible car déjà adhérente au dépistage. La possibilité d'une distribution directe au sein de la MSP a été très appréciée et a semblé augmenter l'adhésion et diminuer le risque de perdues de vue. Conclusion : L'APV représente une évolution majeure dans la stratégie de lutte contre le cancer du col de l'utérus et semble être un excellent outil de rattrapage pour les patientes particulièrement réticentes au dépistage. La distribution directe par un professionnel de santé pourrait permettre de faciliter l'adhésion au dépistage et le suivi des patientes.
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dumas-04337570 , version 1 (12-12-2023)

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Citer

Marie Michel. Expérience de l'auto-prélèvement vaginal dans le dépistage du cancer du col de l'utérus dans une maison de santé pluriprofessionnelle en zone socio-économiquement défavorisée. Médecine humaine et pathologie. 2023. ⟨dumas-04337570⟩
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