Impact des Bêta-bloquants sur le risque de petit poids fœtal chez des femmes porteuses d'un syndrome du QT long ou d'un syndrome de Marfan : étude rétrospective monocentrique de 2008 à 2022 au CHU de Nantes - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2023

Impact des Bêta-bloquants sur le risque de petit poids fœtal chez des femmes porteuses d'un syndrome du QT long ou d'un syndrome de Marfan : étude rétrospective monocentrique de 2008 à 2022 au CHU de Nantes

Résumé

Introduction : Les Béta-bloquants sont des traitements essentiels des affections cardiovasculaires. Ces maladies sont de plus en plus fréquentes chez les femmes en âge de procréer. L'objectif principal de cette étude est d'évaluer l'impact de la prise de Béta-bloquants sur le poids de naissance chez des patientes ayant un cœur morphologiquement sain, souffrant du syndrome de Marfan ou du syndrome du QT long. Les objectifs secondaires sont d'évaluer l'influence du type de Béta-bloquant sur le poids de naissance ainsi que sur la survenue du diagnostic de RCIU ou de PAG au cours de la grossesse et à la naissance, d'anomalies des Doppler utérins et des effets indésirables néonataux (bradycardie et hypoglycémie). Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective observationnelle monocentrique comparant des grossesses chez des patientes porteuses d'un syndrome du QT long ou d'une Maladie de Marfan traitées par Béta-bloquants avec des grossesses témoins non traitées. Les grossesses ont été appariées selon l'âge, l'IMC, la parité, l'âge gestationnel de naissance, la présence d'un diabète gestationnel ou préexistant et le tabagisme. Résultats : 57 grossesses issues de 40 mères exposées aux Béta-bloquants ont été appariées avec 165 grossesses témoins. Le principal résultat de cette étude est l'association entre la prise de Béta-bloquants au cours de la grossesse et une diminution moyenne de 442 grammes du poids de naissance. On retrouve significativement plus de diagnostics de PAG ou de RCIU au cours de la grossesse et à la naissance ainsi qu'une augmentation de l'incidence de la bradycardie néonatale chez les enfants de patientes traitées. En revanche, l'étude ne montre pas de différence significative sur les Doppler utérins et dans l'incidence de l'hypoglycémie néonatale. Discussion : Ces résultats sont en accord avec d'autres études antérieures concernant la diminution du poids fœtal, les diagnostics de PAG ou de RCIU et la majoration du risque de bradycardie néonatale. Cette étude n'a pas montré de majoration des hypoglycémies néonatales probablement du fait de biais et de données manquantes. Malgré ses limites, cette étude constitue la seule étude française récente dans le domaine. De plus, le choix de la population de patientes traitées à cœur morphologiquement sain et l'appariement réalisé apparaissent comme les forces de cette étude afin de limiter des nombreux facteurs de confusion. Il apparait donc nécessaire de surveiller la croissance fœtale ainsi que les constantes et les glycémies des nouveau-nés.
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jeudi 3 octobre 2024
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jeudi 3 octobre 2024
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dumas-04378850 , version 1 (08-01-2024)

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Citer

Mélissa Grégori. Impact des Bêta-bloquants sur le risque de petit poids fœtal chez des femmes porteuses d'un syndrome du QT long ou d'un syndrome de Marfan : étude rétrospective monocentrique de 2008 à 2022 au CHU de Nantes. Médecine humaine et pathologie. 2023. ⟨dumas-04378850⟩
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