Les photographies du <i>Peuple de l’abîme</i> de Jack London (Londres, 1902) - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2020

Les photographies du Peuple de l’abîme de Jack London (Londres, 1902)

Résumé

After the publication of a significant book on the photographic practice of Jack London in 2010, this first year master's research dissertation also examines this lesser-known activity of the famous writer. By focusing on the album containing the photographs taken for the People of the Abyss, this study tends to understand the relationship that London has with the technique and how he appropriates it in the construction of his representations of the poverty. His link with the artistic figures of the Bay of San Francisco and the amateur photographers of his entourage gave rise to a taste for photography. The development of the illustrated press and the beginnings of photojournalism at the turn of the century created a particularly favorable framework for the circulation of his images. Although his photographs depict the misery in the East End of the British capital at the end of the Victorian era, and London's political involvement in the Socialist Party, these photographs do not come out as a social criticism. Indeed, it is by the way of composing these images of poverty and by the elaboration of its motifs that these photographs demonstrate the writer’s sensitive nature. Between the picturesque influence of the pictorial tradition of previous centuries and the emerging documentarism in the United States in slums, London thus proves its ability to blend two registers that are a priori opposed.
Après la publication d’un ouvrage important sur la pratique photographique de Jack London en 2010, ce mémoire de recherche de première année de master s’intéresse également à cette activité moins connue du célèbre écrivain. En se concentrant sur l’album contenant les photographies prises pour le Peuple de l’abîme, cette étude tend à comprendre la relation que London entretient avec la technique et comment se l’approprie-t-il dans la construction de ses représentations de la pauvreté. Son lien avec les figures artistiques de la Baie de San Francisco et les photographes amateurs de son entourage font émerger en lui le goût pour la photographie. Le développement de la presse illustrée et les débuts du photojournalisme au tournant du siècle créent un cadre particulièrement propice à la diffusion de ses images. Bien que ses photographies représentent la misère dans le quartier de l’East End de la capitale britannique à la fin de l’époque Victorienne, et l’engagement politique de London dans le parti socialiste, ces photographies ne se révèlent pas en tant que critiques sociales. En effet, c’est par la manière de composer ces images de la pauvreté et par l’élaboration de ses motifs que ces photographies démontrent le caractère sensible de l’écrivain. Entre l’influence pittoresque de la tradition picturale des siècles précédents et le documentarisme naissant aux États-Unis dans les slums, London prouve ainsi sa capacité à mêler deux registres a priori opposés.
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  • HAL Id : dumas-04450842 , version 1

Citer

Éva Gailland. Les photographies du Peuple de l’abîme de Jack London (Londres, 1902). Art et histoire de l'art. 2020. ⟨dumas-04450842⟩
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