Observation rétrospective des consultations à domicile en soins non programmés des résidents d'EHPAD de l'agglomération nantaise - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2023

Observation rétrospective des consultations à domicile en soins non programmés des résidents d'EHPAD de l'agglomération nantaise

Résumé

Introduction. Face au vieillissement de la population française, synonyme de comorbidités et dépendance, l'institutionnalisation et la demande en soins de nos séniors croît inexorablement. En parallèle, l'offre médicale humaine et matérielle reste limitée, qu'elle soit libérale ou hospitalière. L'objectif de notre étude est d'illustrer l'activité médicale libérale en soins non programmés au chevet des résidents d'EHPAD de l'agglomération nantaise. Matériels et Méthodes. Il s'agit d'une étude descriptive, monocentrique, rétrospective, réalisée à partir des données anonymisées des visites en EHPAD effectuées par SOS Médecins Nantes (SMN) de mars à mai 2023 en journée ou lors de la permanence des soins ambulatoires. Les patients étaient inclus qu'ils aient appelé SMN ou bien le Centre 15. Aucun critère d'exclusion n'était défini, la zone géographique était celle couverte par SMN. Résultats. 211 résumés de visites ont été analysés. Les appels proviennent surtout d'un soignant d'EHPAD, en journée, pour une majorité de femme (76,3%). L'âge moyen est de 88,7 ans, la plainte est surtout cardiorespiratoire, le médecin se rend sur place en 124,1 minutes en moyenne mais cette durée dépend du degré d'urgence évalué par le régulateur. Il reste 29,5 minutes en moyenne auprès du patient. Les 3 familles de diagnostics les plus rencontrés sont les affections bronchopulmonaires et ORL (16,6%), suivies par les atteintes cardiovasculaires (10,9%) et enfin la traumatologie (plaies, contusions) dans 10,4% des cas. Il faut souligner que les fortes suspicions de fractures sont orientées directement vers les urgences. Les traitements oraux délivrés majoritairement sont les antalgiques (palier 1,2), suivis des antibiotiques et enfin les laxatifs et bronchodilatateurs dans les mêmes proportions. Pour les traitements parentéraux les plus administrés, ce sont les diurétiques, puis les antibiotiques et les perfusions de solutés ioniques et/ou glucosés. Les examens effectués au lit du patient sont dominés par l'ECG (49,3%), suivi de la glycémie capillaire (44%), puis de l'échographie (21,3%) et enfin de la bandelette urinaire (17,3%). Un examen complémentaire est demandé dans 40,8% des cas, largement dominé par la biologie ce qui peut contribuer à maintenir à domicile 82,5% des résidents pris en charge. Discussion et conclusion. Les résultats sont cohérents avec nos attentes. Cependant, peu d'études comparatives sont disponibles. La littérature fournit beaucoup plus de données sur les motifs de consultations des séniors dans les services d'urgences. Les principales faiblesses de notre étude sont l'aspect rétrospectif, le manque de précision ou d'informations de certains résumés de consultation ainsi que la catégorisation nécessaire des données générant un biais de recueil. On retrouve seulement 15,2% de transferts de résidents vers les services d'urgences ce qui laisse supposer, de par le détail des prises en charge diagnostiques et thérapeutiques, une contribution non négligeable au maintien à domicile.
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Dates et versions

dumas-04451975 , version 1 (12-02-2024)

Identifiants

Citer

Jocelyn Monnier. Observation rétrospective des consultations à domicile en soins non programmés des résidents d'EHPAD de l'agglomération nantaise. Médecine humaine et pathologie. 2023. ⟨dumas-04451975⟩
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