Prise en charge de l'entorse de cheville : état des lieux des pratiques chez les médecins généralistes de Loire-Atlantique et de Vendée
Résumé
Introduction : L'entorse de cheville est l'un des motifs de consultation les plus fréquents en France, avec environ 6 000 cas par jour. Cette pathologie touche aussi bien les sportifs que la population générale, ce qui entraîne des coûts importants de santé publique. Les recommandations actuelles françaises sont anciennes. L'objectif de l'étude est de décrire les pratiques des médecins généralistes libéraux de Loire-Atlantique et de Vendée, concernant la prise en charge de l'entorse de cheville en ambulatoire. Méthode : Il s'agit d'une étude observationnelle, descriptive, transversale, quantitative de type enquête de pratique, avec réalisation d'un questionnaire en ligne. Il interroge les pratiques de prise en charge de l'entorse de cheville en cabinet de ville des médecins généralistes de Loire-Atlantique et de Vendée et a été diffusé du 4 septembre 2023 au 31 octobre 2023. Résultats : Dans notre étude, 209 questionnaires ont été analysés. La population est composée majoritairement de médecins généralistes libéraux féminines, âgées de 31 à 40 ans. Certains choix de réponse sont consensuels dans cette population et paraissent en accord avec les recommandations françaises, comme la réalisation non systématique d'une radiographie, la prescription de kinésithérapie régulière. A l'inverse, la prise en compte de la syndesmose semble peu connue et une réévaluation systématique rarement planifiée. Les médecins interrogés se sentent globalement à l'aise avec la prise en charge de l'entorse de cheville en cabinet et environ la moitié se déclare peu favorable à l'accès aux kinésithérapeutes en 1ère intention après une entorse de cheville. Conclusion : La prise en charge de l'entorse de cheville dans notre population est contrastée selon les recommandations françaises. Celles-ci sont anciennes au vu de la littérature scientifique récente. De nouvelles recommandations françaises et formations en rapport semblent utiles pour uniformiser les pratiques au sein des cabinets de médecine générale.
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