Notre recherche porte sur le cinéma de Michelangelo Antonioni et sa façon d’explorer les limites du visible sous différentes modalités : par des effets de matière, des effets de forme, mais aussi des effets d’obstruction au regard, de voilage du regard. Chaque partie étudie la récurrence des effets utilisés par Antonioni et leur impact sur la narration et la réception des images en tant que tel. L’objectif de notre recherche est alors d’observer quelle vision du monde Antonioni cherche à développer à travers sa démonstration des limites du visible, de notre accès au réel. En donnant un accès mystérieux au monde réel, Antonioni démontre l’incapacité de tout regard, même sous le prisme de la représentation, à saisir l’immanence qui se cache derrière le visible. Une certaine acceptation du caractère impuissant de la perception humaine devient alors nécessaire pour espérer s’approcher de l’invisible, en sentir la présence, possiblement l’intégrer.