Introduction : L'OMS se fixe un objectif d'élimination du virus de l'hépatite C dans le monde à l'horizon 2030. Étant estimé que la majorité des patients restant à dépister en France ne présente pas de maladie hépatique sévère, la création du parcours simplifié en 2019 visait à dépister et traiter les patients au plus proche de leurs lieux de suivi courants. La non-appropriation par les médecins généralistes de la prise en charge simplifiée a motivé cette étude qualitative, à la recherche de leurs principaux freins et motivations au dépistage ainsi qu'au traitement de l'hépatite C. Méthodologie : Ainsi, parmi les médecins traitants ayant adressé leurs patients à un hépato-gastro-entérologue de la clinique Jules Verne à Nantes ou à un infectiologue du CHU de Nantes entre mai 2019 et octobre 2022, dix-sept médecins ont été sélectionnés. Finalement, huit entretiens semi-dirigés ont été menés entre janvier et juin 2023. Résultats : La méconnaissance des facteurs de risque des patients ressort comme le principal frein au dépistage ciblé, par la difficulté à aborder des sujets comme la sexualité et la toxicomanie. Parallèlement, on retrouve en tant que freins majeurs à la prescription des antiviraux directs le manque d'expérience des médecins généralistes dû au nombre restreint de patients concernés, ainsi que la méconnaissance de ces traitements.