On the literary representation of suicide as a social phenomenon: from Werther to 21st century literature
La représentation du suicide en littérature, une analyse sociologique : de Werther à la littérature du XXIème siècle. Peut-on affirmer que, depuis Émile Durkheim, la représentation du suicide en littérature se veut une analyse sociologique du phénomène ?
Résumé
Death is one of the great subjects that humanity never ceases to portray. Despite its status as taboo, sometimes even considered a sin or crime, suicide was also entitled to its share of representations. In ancient tragedies, it was not uncommon for suicide to be depicted, bringing with it drama and a sense of sacrifice. However, depression and other feelings that could lead to this act were rarely explored. It was not until the literarization of feelings in the Romantic movement that these discussions began. Suicide narratives, in which it becomes the main subject, can be found in literature, and, through the corpus collected here, we are going to study its representation as an act, as a concept, and the feelings surrounding it. We will also look at the evolution, or otherwise, of these representations over time and in relation to the works' intended audience. Finally, through this corpus, we will attempt to determine whether post-Durkheimian representations, named after the sociologist who first theorised the sociology of suicide in the nineteenth century, are intended to be a sociological analysis of the phenomenon.
The corpus we will be looking at includes The Sorrows of Young Werther (Die Leiden des jungen Werthers, Johann Wolfgang von Goethe, 1774), A little life (Hanya Yanagihara, 2015), 13 reasons why (Jay Asher, 2007) and All the bright places (Jennifer Niven, 2015).
La mort est un des grands sujets que l’humanité ne cesse de représenter. Malgré sa qualification de sujet tabou, parfois même considéré péché ou crime, le suicide avait également le droit à sa part de représentations. Dans les tragédies antiques, il n’était pas rare de représenter le suicide et cela apportait drame et sentiment de sacrifice. Cependant, la dépression et d'autres sentiments qui peuvent amener à cet acte n’étaient que très peu explorés. Il faudra attendre la littérarisation des sentiments dans le mouvement romantique afin d’ouvrir la discussion sur les sentiments qui peuvent motiver tel acte. Des récits de suicide, où celui-ci devient le sujet prépondérant, peuvent se trouver en littérature, et, par le biais du corpus ici recueilli, nous allons étudier sa représentation en tant qu’acte, en tant que concept, ainsi que les sentiments qui l’entourent. Nous allons également observer l’évolution, ou non, de ces représentations à travers le temps ainsi qu’en relation avec le public visé par ces œuvres. A travers ce corpus, nous tenterons enfin de déterminer si les représentations post-Durkheimiennes, du nom du sociologue ayant théorisé pour la première fois au XIXème siècle la sociologie du suicide, se veulent être une analyse sociologique du phénomène.
Le corpus sur lequel nous allons nous pencher inclut Les souffrances du jeune Werther (Die Leiden des jungen Werthers, Johann Wolfgang von Goethe, 1774), Une vie comme les autres (A little life, Hanya Yanagihara, 2015), Treize raisons (Thirteen reasons why, Jay Asher, 2007), et Tous nos jours parfaits (All the bright places, Jennifer Niven, 2015).
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