Après l'oubli de la mitoyenneté induit par les changements de techniques constructives et des matériaux employés des années soixantes, la mitoyenneté a de nouveau le vent en poupe pour envisager un projet de surélévation par le biais d’un « rachat » de mitoyenneté. Celui-ci repose sur l’exploitation du potentiel de l’héberge la plus basse pour créer de nouvelles surfaces habitables, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour répondre aux enjeux de densification des villes. La surélévation par le rachat de mitoyenneté offre une réponse à la fois financière, écologique, architecturale et sociale à la problématique urbanistique : la crise du logement. Cette méthode visant à actualiser le droit d’ancrage par des platines permet la création d’une structure légère en bois ou en acier léger sur les parties privatives du mur au delà de l’héberge, créant de nouveaux espaces sans étalement urbain et sans nécessité de nouvelles structures de transports ou d’équipements. Néanmoins, cette solution portant sur le bâti existant doit se prémunir des défauts de stabilité et de fragilité de cet élément ancien : le mur mitoyen. Ainsi que des éléments freinant sa mise en œuvre voire lui faisant obstacle comme certaines servitudes. Même si son éligibilité n’est pas absolue, la surélévation par le rachat de mitoyenneté permet à la fois de répondre aux enjeux actuels de renouvellement urbain tout en préservant l’harmonisation architecturale du parc immobilier.