Introduction : La pratique de l'athlétisme s'est développée ces dernières années. La gonalgie de l'athlète est un motif fréquent et complexe de consultation en médecine générale. Devant les bénéfices de santé de la pratique de l'athlétisme et le retentissement physique et psychologique de la blessure sur la vie de l'athlète, il est intéressant d'explorer le vécu du patient athlète pris en charge en médecine générale pour une gonalgie. Méthode : Il s'agissait d'une étude qualitative inspirée de la phénoménologie interprétative. Le choix de cette approche centrée sur l'individu permettait d'explorer parmi une population d'athlètes l'expérience vécue d'une gonalgie prise en charge en médecine générale. L'échantillonnage était homogène et raisonné selon l'âge, le sexe, la discipline pratiquée. Des entretiens individuels étaient menés par les deux investigatrices principales sur la période de février 2024 à avril 2024. Résultats : Le médecin généraliste, bien que non spécialiste en médecine du sport, occupe une place privilégiée dans la prise en charge de ses patients athlètes. Pour autant, le recours à un médecin du sport est parfois nécessaire dans un second temps. L'enjeu majeur de la prise en charge de la gonalgie de l'athlète est la reprise rapide, voire dans l'idéal de l'athlète, l'absence d'interruption de la pratique du fait des nombreux bénéfices en lien avec l'athlétisme. Discussion : Le médecin généraliste tient un rôle essentiel dans la poursuite de la pratique en cas gonalgie à travers le lien de confiance qu'il entretient avec son patient. L'une des qualités attendue du médecin traitant est sa capacité à connaître ses limites et à pouvoir orienter son patient vers un spécialiste. Il est attendu du médecin du sport qu'il fournisse des explications et un diagnostic au patient. Notre étude met en avant la complémentarité du médecin généraliste et du médecin du sport, chacun ayant un rôle bien identifié dans la prise en charge de l'athlète présentant une gonalgie.